-
Il y a des jours de grand vent où la course des nuages distribue la lumière d'une manière extrêmement changeante d'une seconde à l'autre , sculpte et colore vigoureusement les paysages pour quelques fugitifs instants .
C'était le cas hier .
Le vent me déstabilisait et c'est par le vitre ouverte de la voiture que j'ai pu faire ces quelques photos .
Sous la lumière crue , le château de Murol paraissait plus imposant que d'habitude
Je n'avais jamais vu le lac de Bourdouze avec cette teinte violine ...
Plus de vaches dans les estives sauf celles- ci , stoïques ...
La vieille église de Dauzat-sur-Vodable resplendissait dans le soleil ...
Tandis qu'au-dessus de Vodable , les nuages faisaient masse soudain...
En bas , en Limagne , quelques branches fleuries m'avaient fait croire à la douceur de l'air , même venteux , mais il faudra patienter encore !
Bon dimanche !
20 commentaires -
Il pleut .Et il va pleuvoir ce week-end ...C'est sain pour la nature qui a besoin de cette eau , mais c'est moche pour le photographe ...Alors il regarde le ciel , c'est toujours beau un ciel , les oiseaux lui donnent des ailes et il s'évade , il est en été , il anticipe ses rencontres futures ...
Bonne journée !
32 commentaires -
Au fil des saisons , je le voyais de loin glisser sur les eaux des anciennes gravières ...
Seul , irrémédiablement seul ...
Un amoureux des oiseaux m'avait dit qu'il avait eu les ailes rognées et qu'il ne pouvait plus voler ...
D'où venait-il , avait-il vraiment subi des sévices , je ne l'ai jamais su mais j'avais toujours le coeur un peu serré en contemplant sa silhouette gracieuse ...
J'étais heureuse de la présence de cet oiseau mythique dans un tel lieu parmi les reflets des bâtiments des gravières encore en exploitation , et ceux des roselières qui font oublier la vie citadine pourtant si proche . J'aurais souhaité pour lui un plus bel écrin , celui qu'on imagine dans les poèmes qui lui sont dédiés .
Etonnée de ne plus le voir , j'ai appris qu'il était mort , de vieillesse , m'a-t-on dit , à moins ,a-t-on ajouté , qu'il n'ait avalé quelques plombs de chasse (?)
Je suis triste et je lui dédie le début de ce texte de Jules Renard :
" Il glisse sur le bassin comme un traîneau blanc , de nuage en nuage .Car il n'a faim que des nuages floconneux qu'il voit naître , bouger et se perdre dans l'eau . C'est l'un d'eux qu'il désire . Il le vise du bec et il plonge tout à coup son col vêtu de neige .
Puis tel un bras de femme sort d'une manche , il le retire , il n'a rien .
Il regarde : les nuages effarouchés ont disparu .
Il ne reste qu'un instant désabusé car les nuages tardent peu à revenir et , là-bas , où meurent les ondulations de l'eau , en voici un qui se reforme .
Doucement , sur son léger coussin de plumes , le cygne rame et s'approche . Il s'épuise à pêcher de vains reflets et peut-être qu'il mourra , victime de cette illusion , avant d'attraper un seul morceau de nuage ."
Le voici, maintenant de l'autre côté du miroir ...
18 commentaires -
Prendre de la hauteur parfois...
Mais aussi mouiller sa chemise et aller au fond des choses ...
Ne pas se laisser prendre aux miroitements des apparences ...
Bien prendre le temps de réfléchir avant d'agir mais attention , ne pas s'endormir !
Et ne pas oublier : faire du sport tous les jours (un esprit sain dans un corps sain etc...) !
21 commentaires