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C'est dans le cerisier à fleurs - qui méritera abondamment son nom au printemps - que se trouve depuis des années chez moi en hiver le restaurant des oiseaux .
Derrière cet arbre la haie de buissons ardents permet aux petits convives de se planquer pour vérifier si la voie est sûre avant d'aller se régaler sans crainte . Ils préfèrent procéder par étapes .
En face , il y a ma fenêtre de cuisine et sur le rebord , au soleil du matin , un chat ,apparemment sans maîtres, qui s'est organisé Dieu sait comment une petite vie très digne .Cela fait longtemps que je le vois passer , mais il ne sautait pas chez moi .
Je m'inquiète - il fait si froid , mais tient à rester indépendant . A-t-il fugué , a-t-il été abandonné , je ne sais pas . Il a quand même choisi pour dormir un carton garni de chiffons doux dans mon appentis , puis la même chose dans mon garage et il aime les croquettes .
De la fenêtre il observe les oiseaux , qui se sont habitués à sa présence . Par contre , si moi j'ouvre la fenêtre avec des précautions de Sioux , ils s'envolent et ne reviennent pas , même si je me cache ...Toutes les photos sont donc faites à travers la fenêtre !
Voici la liste, peu fournie maintenant , des convives .
Une dizaine de moineaux les jours fastes...Après réflexion dans la haie , ils arrivent toujours en bandes .
Deux ou trois merles dont l'un est toujours d'humeur belliqueuse ...On dit qu'ils aiment les fruits mais ils boudent obstinément les pommes ou les poires que je leur donne !
Monsieur .
Mademoiselle ??Cet oiseau a une ressemblance avec l'accenteur-mouchet , mais en deux fois plus gros et beaucoup plus hardi ...
Beaucoup moins de mésanges cette année à fréquenter les mangeoires et pourtant je les entends le soir , toujours très loquaces lorsque vient l'heure de se percher pour dormir .
Un rouge-gorge fidèle depuis 3 ans que nous avons surnommé Félix , en talisman contre les chats .
Un étourneau au gros appétit mais pas agressif du tout avec les autres ..
Quelques tourterelles turques très craintives , la douceur-même ...
Un ou deux pinsons ...
Un accenteur-mouchet , tout modeste et furtif...
Les pies qui fréquentent les cimes des conifères ne visitent jamais les mangeoires .
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" Comment compterait-on le temps s'il n'y avait ni soleil ni saisons ni végétations successives dans la nature ?On ne compterait plus , nous serions dans le vague de l'éternité ." A . Grétry .
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L'autre jour , en regardant les colverts se ruer en se battant sur les croûtons de pain qui leur étaient lancés en rafales, une question m'est revenue à l'esprit : pourquoi appelle-t-on péjorativement "canard" un journal ? Je crois que j'ai trouvé !
Ils sont bien différents , ces canards , quand on les laisse tranquilles et qu'ils mènent à leur guise la vie pour laquelle la nature les a conçus !
Le dégel avait gagné du terrain sur les lacs .
Les colverts tout pimpants exploraient avec délice les eaux libres .
A la zone verte d'Aydat , il n'y avait que quelques couples isolés qui fouillaient avec un plaisir évident la couche épaisse d'écume amoncelée par endroits sur les eaux .
Plus proche du lac , on se contait fleurette : Monsieur et Madame face à face quelques instants entamaient l'un et l'autre une gymnastique du cou , prometteusement symétrique et hop ! Sans plus de façons ...carré blanc !
Après , chacun apparemment fier et satisfait , s'ébrouait ...
Au lac Chambon , l'ambiance était différente .
Il restait encore beaucoup de glace et la petite société des colverts se répartissait en plusieurs groupes .
Ceux -les plus nombreux - qui barbotaient goulûment dans les eaux boueuses avec de petites exclamations de plaisir .
Ceux qui prenaient un bain de soleil sur la glace .
Ceux qui faisaient du patin en couple...
Et ceux qui , avertis Dieu sait comment d'une urgence subite , s'envolaient , solitaires , dans un grand éclat de voix vers la rive d'en face ...
Le jour déclinait , tout était serein ...
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