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D'abord quelques précisions pour ceux d'entre vous qui déplorent que ces usines soient laissées à l'abandon .
Ce site est très escarpé , ce sont des gorges qui voient peu le soleil , qui sont humides et froides pendant les longs hivers auvergnats .
Voici une photo prise sur Internet (sous un article " Fabre/Speller architectes ") qui vous le montre mieux que des mots .
Vous voyez le parcours encaissé de la Durolle .
Les bâtisses aujourd'hui désaffectées , longues et étroites s'adossent à la roche , utilisant les moindres parcelles disponibles et leur accès est peu commode .Je ne vois pas bien comment on pourrait y aménager des logements ni qui voudrait les habiter .
La ville fait ce qu'elle peut pour tirer parti de ce secteur .
Des panneaux explicatifs pour les curieux de ce passé industriel le jalonnent .
Deux curieuses statues se font face .
ainsi commentées ...
Deux centres culturels actifs y ont trouvé place , le Creux de l'Enfer qui invite les artistes à venir y créer et qui ensuite expose leurs oeuvres .
et l'usine Du May où est retracé le passé de cette usine , où un étage est consacré à l'activité économique actuelle et à la valorisation des savoirs-faire : métal , plasturgie , emballage , agroalimentaire ...Le dernier étage est réservé aux expositions temporaires .
Plus loin , dans un secteur où il devait y avoir aussi des tanneries , la vallée a été aménagée en jardin public qui longe l'arrière d'anciennes manufactures , entre la Durolle et la ville haute , escarpée et aux nombreuses boutiques et maisons anciennes .
Cette ville haute qu'on peut rejoindre de là par des rues pentues ...
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Quand on parle de la ville de Thiers , on pense aussitôt "coutellerie " et en effet , elle en reste la capitale française dont elle a fait a fait la prospérité depuis le XIVème siècle .
Forge , trempe , émouture, façonnage , montage du manche, sculpture , gravure , polissage sont les étapes nécessaires à la fabrication d'un couteau .
Dans cette vitrine on voit représenté un émouleur , à qui incombait la mise au tranchant de la lame , dont dépend la qualité du couteau .L'émouleur avait besoin de l'eau de la Durolle pour actionner la meule ( un moulin à eau ou " rouet" entraînait plusieurs meules ). Il travaillait 12 heures par jour , sans arrêt éclaboussé par l'eau et l'hiver dans le froid (quand le gel ne le contraignait pas au chômage ) et la tuberculose le guettait .Il dressait parfois son chien à se coucher sur ses jambes pour lui apporter un peu de chaleur .
Bien sûr , au cours des siècles , les procédés de fabrication en considérablement changé , surtout à partir du début du XIXème .Avec l'apparition des machines-outils utilisant la force hydraulique de l'impétueuse Durolle qui coule en contrebas de la ville , l'usine l'emporta sur l'atelier.
Vers 1850 , les industries du cuir et du papier qui utilisaient elles aussi les eaux de la Durolle , très propices parce que contenant très peu de calcaire ,vont s'effacer devant la coutellerie .
La moindre portion de rivière va être utilisée .
Sur à peine 3 km , 140 écluses métamorphosèrent les gorges de la Durolle
Les usines étaient collées les unes aux autres .
Certaines empiètaient sur le lit de la rivière , on y accèdait par des passerelles .
Dans ce site austère , encaissé , les conditions de travail étaient très dures : bruit cyclopéen des découpeurs métalliques , des étaux limeurs , des martinets à ressort , des marteaux-piqueurs , auquel se mêlait le fracas de la rivière , rougeoiement de la fournaise , chaleur torride de la forge...Les accidents n'étaient pas rares : membres happés par les courroies , mains coupées par les machines , corps broyés par l'éclatement des meules .Des femmes et des enfants travaillaient aussi dans ces manufactures .
Et puis vint l'électricité ...et la coutellerie émigra dans la plaine . La vallée des usines est désormais désaffectée et la Durolle est peu à peu rendue à elle-même.
Certaines usines ont été transformées en lieux culturels , comme le Creux de l'Enfer et l'Usine du May devenue Maison de l'Aventure Industrielle .
George Sand , qui avait fait un court séjour à Thiers avait été frappée par la rudesse de la vie des couteliers et en 1860 elle écrivit La Ville Noire , un des premiers romans à situer son intrigue dans le monde du travail et qui a pour cadre ce site . C'est après l'avoir lu que j'ai eu la curiosité d'aller voir ce site .
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Cet après-midi , soudain , les mangeoires sont désertes .
Alors que la haie ce matin encore , avec les moineaux , était aussi sonore qu'une cour de récréation , cette fois , pas un bruit , pas un frôlement d'ailes . Rien !
Avant-hier , j'avais retrouvé Félix le rouge-gorge , mort sur le paillasson , encore tiède et ne présentant aucune blessure .J'ai pensé qu'il était mort de vieillesse .
Hier , au pied de la haie , autre découverte funeste : la merlette , blessée à la tête et à l'aile , gisant toute raide au pied de la haie . Un chat ?
Ce midi , mon regard a été attiré par un oiseau inconnu , perché sur la haie .J'ai juste eu le temps de le photographier avant qu'il ne s'envole en trombe et quelques instants après , j'ai entendu des cris affreux poussé par un oiseau . J'ai juste eu le temps de voir le rapace déjà entraperçu qui prenait de la hauteur en emportant une proie dans ses serres . La bestiole - c'était un merle - lui ayant échappé , il l'a poursuivie et rattrapée .
Le resto à oiseaux devenait célèbre , des petits nouveaux arrivaient comme le gros-bec , ou encore un tarin des aulnes jamais vu jusqu'alors .
Malheureusement , un épervier futé , décidé à profiter des facilités du monde civilisé et donc à scruter aussi les jardins , a surgi du Diable Vauvert pour déguster non pas les plats servis mais les clients !
Depuis , le reste de la clientèle , choqué, reste aux abris !
Conclusion : les mangeoires sont tout simplement devenues un piège !
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En décembre dernier, comme tous les ans , l'association "les Crèches du Monde" , de Landogne (63) , organisait son exposition pour le bonheur des nombreux visiteurs qui bravent le froid pour venir admirer dans des vitrines dressées partout dans les rues , aux fenêtres de habitations et dans la salle polyvalente des crèches emblématiques des pays du monde entier et des créations d'artistes locaux . Le thème de cette année était "Tradition et modernité à travers le Monde " .
Voici un tout petit aperçu de cette "Ronde des Crèches ": il y en avait une centaine et plus de 50 pays y étaient représentés !
Bethléem .
Sicile .
Naples .
Ohio.
Mexique ( Huichol )
Australie .
Californie - Hipster .
Les Rois -Mages sur des Rollers , Joseph qui fait un selfie etc ...
Espagne .
Italie .
Italie .
Portugal .
Jacqueline Leonti . Dentelle au carreau .
Galets de Martine Gaussen .
Sculptures papier de Marion Lamy .
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