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    Chaque caillou que le courant remue

    Fait entendre sa voix menue

    Comme autrefois ;

    Et peut-être que Mélusine

    Quand la lune à minuit répand comme à foison

    Sur les gazons ses perles fines ,

    S'éveille et lentement décroise ses pieds d'or

    Et suivant que le flot anime sa cadence

    Danse encor

    Et danse .

     

        ( E.Verhaeren :  Le chant de l'eau )

     

     

    Le chant de l'eau.

     

     

     


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  • Cafard .

    Un ciel gris de plomb s'incruste derrière les vitres et assombrit la maison silencieuse .

    Alors je sors me convaincre d'explorer la nature...

    Le petit étang où je vais habituellement fera l'affaire . La fuite imperturbable du temps y opère ses changements au fil des jours...

    Aujourd'hui , il y a des parfums d'automne dont la pluie de juillet est responsable .

    Quelques rares oiseaux se font entendre , dont je sais seulement que ce ne sont pas les mêmes que ceux de mon jardin .J'essaie de transcrire leur langage , car ce ne sont pas des chants , en phonétique humaine pour me les rappeler , mais c'est impossible .

    Les berges de l'étang , rageusement fauchées et tondues ,sont transformées en moquette rêche et jaunasse : adieu menthes , trèfles et serpolets qui sentaient si bon ...

    Quelques rares touffes végétales ourlent l'eau qui s'est couverte d'algues et une petite troupe de colverts se fraie un passage dans les espaces libres .Curieusement ,il n'y a que des femelles et elles mènent grand tapage : les mâles seraient-ils cachés quelque part , en train d'effectuer la mue qui les rendra à nouveau irrésistibles ?

     

     

     

     

     

     

    Il fait doux et un soleil pâle glisse un oeil morne à travers les nuages mais il n'y a pas une seule libellule , pas un seul agrion ,ni au bord de l'eau ni sur les feuillages des arbustes où je les voyais d'habitude .Est-on dans un espace entre deux générations , ou ont -ils  péri ou déserté?

     

     

     

     

    Les grenouilles qui hier encore sautaient dans l'eau à chacun de mes pas , sont invisibles et parfaitement silencieuses

    Je reprends le chemin où quelques fleurs repoussent , réfugiées contre les arbustes  .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Quelques petits papillons butinent ...

     

     

     

     

     

     

    Si les carottes sauvages n'existaient pas , il faudrait les inventer , c'est du moins ce que doit penser le menu peuple qui les fréquente...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Un petit chemin qui longe la rivière Allier , dont il est séparé par des broussailles plus ou moins denses .

    Ici et là , dans les trouées , entre quelques rares arbres rabougris , on aperçoit l'eau déjà  verdâtre qui scintille sous les derniers rayons .

     

     

    Fin de journée .

     

     

    Fin juin , quelques rares fleurs font de la résistance mais n'attirent plus les butineurs avertis qui ne se déplacent pas pour rien .

     

     

    Fin de journée .

     

     

     

    Quelques coquelicots , semés là par un  vent facétieux , ont bien du mal à empêcher leurs jupons chiffonnés par le soleil , de se soulever au moindre souffle .

     

     

    Fin de journée .

     

     

    Fin de journée .

     

     

     

    Seule , l'églantine reçoit encore de la visite : quelques demi-deuil flânent encore sur ses pétales défraîchis .

     

     

    Fin de journée .

     

     

     

    Il y a  dans l'herbe encore chaude quelques taches de soleil et les criquets , que chacun de mes pas fait jaillir de leurs cachettes ,se prélassent sur les feuilles en attendant la nuit et mesurent leur ombre .

     

     

    Fin de journée .

     

     

     

    Fin de journée .

     

     

     

    Le soleil sur le départ retient encore quelques agrions qui semblent piqués comme des épingles dur les feuilles mais qui sont très attentifs et s'envolent à la moindre tentative d'approche .

     

     

    Fin de journée .

     

     

     

    Une libellule , qui se confond avec le décor , rêvasse sur son support végétal , loin de l'eau .

     

     

    Fin de journée .

     

     

    Les moustiques ont décidé d'attaquer : aux abris !


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    L'après-midi était déjà bien avancé.

    Un ciel d'un bleu très doux , avec de gros nuages qui flânaient sans but ...De ces ciels qui rendent songeur ...

    A l'entrée du chemin , un pré déjà dans l'ombre avec des vaches silencieuses qui sentaient fort dans la chaleur et attendaient quelqu'un , déçues que ce fût moi .

    Pas une fleur sur les bas-côtés fauchés de près.

    Insectes rarissimes , sauf un bourdon opiniâtre sur une rescapée .

     

     

    Au hasard du chemin .

     

     

    Un élégant escargot posé sagement sur la fraîcheur d'une feuille hésitait à bouger...

     

     

    Au hasard du chemin .

     

     

    L'ombre vorace gagnait du terrain et les berges de l'étang n'avaient plus que quelques taches de soleil .

    Peu de monde sur les quelque bouquets de végétation restante .

    Une libellule aux yeux couleur d'herbe et au corps de ciel faisait des allers-retours , de son vol précis ,émettant avec ses ailes un rapide crépitement de friture avant de se poser quelques instants .

    La vie lui avait déjà joué des tours il lui manquait un bout d'aile ...

     

     

    Au hasard du chemin .

     

     

    Au hasard du chemin .

     

     

     

    Autour dans les taches de soleil , on s'occupait longuement à perpétuer l'espèce.

     

     

    Au hasard du chemin .

     

     

    Ou on s'enhardissait à me regarder de plus près ...

     

     

    Au hasard du chemin .

     

     

    Puis le spectacle s'est éteint , le soleil n'était plus là...

     

     

     


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    Le coucher du soleil romantique .    Charles Baudelaire .

     

    Que le soleil est beau quand tout frais il se lève

    Comme une explosion nous lançant son bonjour ,

    - Bienheureux celui-là qui peut avec amour

    Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve!

     

    Je me souviens ! J'ai tout vu , fleur, source ,sillon,

    Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...

    - Courons vers l'horizon ,il est tard , courons vite

    Pour attraper au moins un oblique rayon !

     

    Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ,

    L'irrésistible Nuit établit son empire ,

    Noire , humide , funeste et pleine de frissons.

     

    Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage

    Et mon pied peureux froisse au bord du marécage

    Des crapauds imprévus et de froids limaçons .

     

     

    Coucher de soleil .


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