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Hauterive : les dépendances 1 .
Pour qui aime l'Histoire , celle des hommes et celle de l'art , la visite des châteaux fourmille d'informations intéressantes , et encore plus quand ils sont restés dans la même famille à travers les siècles car on découvre dans les pièces où il est permis de pénétrer un condensé de toutes les époques Les dépendances , elles , sont émouvantes car elles évoquent la vie quotidienne d' humbles serviteurs et au-delà , toutes proportions gardées , celle de nos aïeux dans leurs travaux domestiques .
Celles d'Hauterive ont encore belle allure .
Elles sont séparées du château par des massifs de buis
Une pièce abritait à la fois le four à pain et les cuves en terre cuite qui servaient au lavage du linge et qu'on appelait ici " bujadins ".
Le lavoir était réservé aux lessives ordinaires . Le rebord de cette fontaine montre qu'elle devait servir aussi .
Les bujadins étaient affectés aux grandes lessives concernant tout le linge de la maison , qui se faisaient une ou deux fois par an .
A l'intérieur de la cuve , on étendait une grosse toile (drap de lessive ) puis on y disposait le linge avec des sachets contenant de la cendre récupérée dans le four à pain.
Entre les deux cuviers , un foyer chauffait l'eau d'une très grande bassine en terre cuite .On versait régulièrement de l'eau ans les cuviers dont on avait bouché le trou d'écoulement avec un bâton entouré d'un chiffon .Le linge une fois trempé,l'eau était récupérée dans un baquet puis réchauffée et réutilisée et on recommençait cette opération plusieurs fois.
Le linge était alors rincé à grande eau au lavoir et, après essorage , étendu sur les prés ,de préférence les nuits de pleine lune , pour le blanchir . Le préau devait servir également .
Nous qui avons des lave-linge , nous imaginons la pénibilité de ces lessive et la force que ces laveuses devaient déployer pour manipuler tout ce linge alourdi par l'eau -les draps , ce devait être quelque chose - et tout autant pour l'essorer !
Sous l'Ancien Régime , les gentilshommes possédant fief pouvaient avoir leur propre fournil pour couvrir leurs besoins personnels.
Le four est constitué d'une sole et d'une belle voûte en pierre d'un arrondi parfait .Une cavité pratiquée en contrebas permettait une petite réserve de bois .
Une fois pétri , le pain devait reposer une heure et demie et pendant ce temps on allumait le four en prenant bien soin qu'il soit chaud d'une manière uniforme . On reconnaissait qu'il était chaud lorsque , en frottant avec un bâton les parois , il en sortait des étincelles ;on cessait alors de chauffer , on nettoyait les cendres et on enfournait les pains : deux heures et demie pour le pain bourgeois , ou quatre pour le gros pain . Pour vérifier qu'ils étaient cuits , on frappait les pains du bout des doigts :s'ils résonnaient , c'est qu'il fallait les retirer .
Je vous ai livré là des extraits de la documentation généreusement fournie sur place de manière très accessible . La visite est libre et c'est un bien agréable complément de celle des jardins que l'on quitte à regret ...
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Commentaires
Bonjour Sophie
Et oui quand on rentre dans des lieux comme ça on sait bien qu'il sait passé quelque chose d'intéressant et moi j'aime bien ces visites, ces femmes je reconnais en ont bavé pour laver le linge et oui maintenant on appuie sur un bouton il ne reste plus qu'a l'étendre, quel confort et on se rend pas compte
Je te souhaite une bonne journée, bisous
Bonjour Sophie quand je vois un lavoir, je pense instantanément au travail des femmes à l'époque..
Des dépendances qui sont bien entretenues..
Bon mercredi Sophie gros bisous Rozy
Les dépendances sont également très intéressantes !
Hé oui, la vie à l'époque pouvait être très dure...
Merci pour ces explications
Très inintéressante ta documentation sur ce site . Je découvre merci pour le partage Sophie.
Ta petite butineuse est très affairée , jolie photo
Bonne journée à toi
Un très bel endroit.
Oui, le travail domestique était autre chose qu'aujourd'hui ! Le linge de maison était épais et donc lourd rien ne s'usait et tout devait tenir une vie .
Belle journée Sophie. Bises
Bonjour Sophie,
que de magnifiques photos tu nous offres là avec les réflexions bien appropriées, quand tu nous parles "linge à laver". Et en plus de tout cela ce n'étaient pas des draps légers comme aujourd'hui, le tissu était plus lourd et il y en avait plus! Ma belle-mère aurait dit "ils ne pleuraient pas le tissu à l'époque" quand elle voyait qu'il n'y avait pas un mm de tissu en plus pour arranger une largeur ou longueur! J'en ai une paire qui me vient d'une arrière grand-mère en lin extra fin mais il y a de quoi faire des rabats de 80 cm au moins de chaque coté dans la longueur. Mais cela eut fait des grammes ou plus à laver en moins.
La documentation pour un for à pain est intéressante! Il y en a un chez moi, mais non seulement il ne peut servir le précédant propriétaire ayant coupé toutes les cheminées au ras du toit, mais en plus il me dessert car ça ma fait du froid en hiver et c'est ma chambre aujourd'hui. Il va falloir qu'on arrange cela!
J'aime beaucoup ton dernier cliché avec l'abeille butinant? aster? Mais les couleurs sont très harmonieuses ensembles.
Belle journée de septembre et bisous.
Bonsoir Sophie,
Chaque fois que je vois des lavoirs je ne peux m'empêcher de penser à ces femmes qui se sont épuisées
endurant le froid l'hiver !!!
Merci pour ce partage
Bonne soirée
J'ai quelques vieux draps qui me servent de nappe pour la grande table extérieure, ils pèsent une tonne
au lavage ,je les passe un par un dans la machine et mette du temps pour sécher
alors avec le peu de moyen de l'époque cela devait être hyper pénible cette lessive annuelle
Merci pour cette belle documentation,
bon jeudi
Bonjour, voici une visite des plus intéressantes, de nos jours la lessive se fiat toute seule !! je te souhaite une bonne journée bisous
Un bel article très bien documenté , la vie était bien rude à cette époque .
J'ai connu une grand mère( sur la fin de sa vie) qui c'est tuée a la tâche en lavant le linge au lavoir et par tous les temps !
Belle et bonne journée Sophie.
Un reportage très intéressant! Ça donne vraiment envie.
Les femmes étaient vraiment fortes et courageuses!
Je cours voir la suite.
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bonjour sophie,
de superbes dépendances ! merci pour tes belles photos. passe une bonne journée, bises, véronique