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Par pulsatilla le 28 Décembre 2013 à 08:19
Dans un coin reculé et sombre,tout au fond du jardin ,il y a une vieille souche coupée ,en attente d'être évacuée un jour.Elle est très lourde et la déplacer n'est pas facile.
Je me demandais quels hôtes elle pouvait bien abriter et,appareil photo en bandoulière, je la fis rouler,pleine d'espoir d'y faire la découverte du siècle.
Il n'y avait pas grand monde là-dessous.
Avant qu'elle ne me roule sur le pied,j' eus le temps de voir s'enfuir une monstrueuse tégénaire qui me donna la chair de poule mais elle ne me laissa pas le temps de l'immortaliser : véloce , elle disparut sans que le moindre petit bruit ne m'indique sa direction.
J'eus un peu plus de chance avec un dorcus (petite biche) qui ,surpris,resta quelques instants indécis ,avant de retourner dans un trou.
Enfin,un insecte,que je n'avais jamais vu ,fut le dernier à battre en retraite.Je pense qu'il s'agit d'une variété de mouche,platystoma seminationis.
Il y a quelque chose qui étonne l'ignorante que je suis.J'habite en lisière de village,dans un endroit urbanisé,où chacun a un jardin,où les produits de traitement sont utilisés,où il n'y a pas de vraie nuit à cause des éclairages,où les bas-côtés du moindre chemin sont fauchés mécaniquement,où les constructions se sont multipliées,où les jachères ont disparu :comment se fait-il que parfois -trop rarement hélas-je découvre dans mon jardin ,passant là par quel hasard,un spécimen isolé d'une espèce que je n'y ai jamais vue et que je n'y reverrai probablement jamais ?
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Par pulsatilla le 14 Décembre 2013 à 19:40
Longtemps,j'ai regardé de travers les mouches,vectrices réputées de microbes et de miasmes divers,souvent prises en flagrant délit d'apprécier des immondices,productrices des malodorants et grouillants asticots,crépisseuses de vitres,bruyantes,parfois harcelantes et piquantes.
Et puis un jour ,je me suis intéressée davantage au monde des insectes en général,j'ai essayé de les photographier ,de les identifier.Je me suis familiarisée avec leurs morphologies et leurs moeurs ,j'ai réalisé que la nature était équilibre et que tout être vivant pouvait avoir son utilité.
Mon champ d'observation fut parfois trop restreint à mon goût,suivant la saison ou l'endroit où je me trouvais.
Faute de grives,on mange des merles...
Si les beaux insectes manquaient à l'appel,les mouches,elles,étaient bien présentes,et j'ai fini par m'y intéresser,sous le regard narquois de mon entourage.
Finalement,j'ai été très surprise par leur diversité et j'ai constaté combien il est difficile de les identifier avec précision ...et de photographier celles dont le noir ou le brun sont la couleur dominante.
En voici cependant quelques unes,les plus humbles,les réprouvées...
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Par pulsatilla le 14 Décembre 2013 à 17:07
Voici un papillon qui fait à la fois le bonheur et le casse-tête des photographes tant il est difficile d'en donner une image satisfaisante.
Trapu,il arrive en trombe au-dessus d'un massif avec une prédilection pour les fleurs bleues ou violettes et à cet instant ,on peut entendre le bruissement que fait l'intense vibration de ses ailes.
Puis il va silencieusement de fleur en fleur d'un vol très précis,à la vitesse de l'éclair et ne se pose jamais pour butiner:il fait du sur-place, quelques fractions de seconde au-dessus de chacune ,sa longue trompe lui permettant cette performance.C'est ce vol stationnaire qui lui vaut son joli surnom de "colibri"
Son activité est diurne bien qu'il appartienne,trapu et de teinte marron-beige,aux papillons de nuit.
Sa face inférieure est rayée de bandes sombres,ses ailes arrière sont d'un bel orange vif.
Il peut voler de 40 à 50 km à l'heure
Ne cultivons pas d'oenothères dont il est friand mais où il risque de coincer mortellement sa trompe sans pouvoir se dégager
Souhaitons que ce sympathique pollinisateur puisse continuer à fréquenter nos jardins!
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