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Par pulsatilla le 16 Novembre 2023 à 13:32
Saint Verny est le saint patron des vignerons dans le Puy-de -Dôme . Il y en avait un dans chaque village où on cultivait la vigne .
Ceux qui étaient encore transportables malgré leur âge vénérable avaient été réunis dans une exposition en l'église de Mirefleurs .
Le choeur et les bas - cotés en ont donc accueilli un grand nombre .
Voici quelques détails caractéristiques .
La serpette .
Le tonnelet ( le "bousset" ) et la musette .
La grappe généreuse et le bousset .
Un fût de la cave du château d'Hauterive près d'Issoire .
Et le pressoir .
Toujours à Mirefleurs .
Quand nous nous sommes installés dans notre petit village , il y avait encore des vignerons en activité .On transportait le vin qu'on leur achetait dans ces bonbonnes .
Oups ! Attention à la coloquinte , jolie mais pas comestible !
Le jus de la vigne est à consommer avec modération , sinon : pompette !
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Par pulsatilla le 17 Octobre 2023 à 12:09
Lorsqu'on me demande où je suis née et que je réponds: "Dans la Sarthe !" , immédiatement on me dit "Ah oui , Le Mans , les RILLETTES !"
Les rillettes ! Elles m'étaient défendues , j'étais au régime et j'enviais les gamins de l'école qui en mangeaient tous les jours en tartines : il n'y avait pas de cantine et certains venaient de fermes situées à plus de 5 km de l'école .Ils emmenaient leur musette avec dedans des tartines de rillettes (maison) , une pomme et un bout de chocolat !
J'avais anticipé mon CP dans la classe de ma mère mais quand j'ai eu l'âge , on m'a mise évidemment à l'école des filles .
Et je n'étais pas contente du tout ! Je n'avais plus mes petits copains et surtout je regrettais mes jolis cahiers ! Pour que les jeunes enfants soient contents de venir à l'école et commencent la journée de bonne humeur , en préparant les cahiers pour le lendemain ma mère dessinait sur chacun une petite frise fleurie ou animalière pour séparer les journées , jamais tout à fait la même .Du coup , nous avions le désir de nous appliquer pour que cela reste joli ! C'était méritoire parce qu'elle avait de 30 à 40 élèves dans sa classe , avec plusieurs divisions et elle se couchait tous les soirs à pas d'heure .
Rien de tout cela dans ma nouvelle école et les premiers jours , je n'avais qu'une idée : retourner vite fait d'où je venais ! La classe était à l'étage et les toilettes ( " à la turque " ) en bas .Un matin , en regardant innocemment la cime rousse du gros tilleul je décidai de passer à l'action . J'ai demandé à descendre aux toilettes et je me suis précipitée à la grande et lourde porte cochère .Malheureusement , j'eus un mal fou à l'ouvrir et elle grinçait sinistrement , plus efficace que les oies du capitole !
Naturellement , la maîtresse s'est penchée à la fenêtre et je fus priée de remonter . Il ne s'agissait plus que de ne pas perdre la face devant les autres gamines et quand elle m'interrogea sur la raison de mon évasion , je répondis que je n'avais pas déjeuné et que je ne me sentais pas bien tellement j'avais faim . L'appartement de la maîtresse était contigu à la classe et elle alla me faire une énorme tartine ...de rillettes !
De la Sarthe , il me reste plein de souvenirs bien sûr et puis ce pot sur lequel j'ai eu des renseignements par Internet .
" Pot à lait de Bonnétable , ou Porte-Dîner de la Sarthe . faïence à cul noir , extérieur vernissé au manganèse , intérieur émail stannifère blanc .
Ces porte-dîners sont des récipients ouverts à anse supérieure destinés à recevoir un couvercle ; le rebord de l'ouverture pouvait être muni d'un bec verseur .Ces pots servaient à apporter la nourriture aux domestiques travaillant dans le champs mais pouvaient aussi servir au transport de liquides ."
Il me reste aussi cette coiffe dite "la gouline ", cadeau que m'avait fait une vieille demoiselle qui avait été brodeuse .
Pour en revenir aux rillettes , celles que faisaient les fermières n'avaient rien à voir avec l'espèce de bouillie visqueuse et grasse qu'on trouve trop souvent dans le commerce ! Avec un verre de cidre (une bolée comme on disait ) et suivie d'une salade de champignons rosés frais cueillis : un régal!
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Par pulsatilla le 2 Août 2023 à 12:37
Je vous ai souvent montré Billom et les petits villages environnants mais je ne me suis pas attardée sur les produits du terroir , comme par exemple la production d'ail rose qui est une richesse agricole de la région grâce aux caractéristiques géologiques du sol et aux particularités climatiques qui lui confèrent d'excellentes qualités gustatives et permettent une conservation exceptionnelle .
Jusqu'au désastre du phylloxera , La vigne avait aussi durant des siècles une place très importante et il en reste çà et là quelques parcelles appartenant à des vignerons attachés à perpétuer la tradition .
Ce saint Verny veillait sur les vignes de Pérignat-es-Allier .
Lorsque , nouvellement arrivés en Auvergne , nous nous sommes installés dans le village que j'habite toujours , curieux de découvrir les produit locaux et désireux de faire connaissance avec les habitants , nous allions chez un vieux vigneron acheter notre vin de consommation courante dans une petite bonbonne en verre encerclée d'osier avec un gros bouchon de liège , et je me souviens encore de la fraîcheur et de l'odeur si particulière de la grande cave profonde ...
Ce sont les affiches annonçant la traditionnelle Foire à l'Ail de Billom , cette année les 12 et 13 août , qui m'ont donné l'idée de cet article Elle attire chaque année , et à juste titre , un monde fou , avec de nombreux exposants , des stands où les producteurs déploient des trésors d'imagination pour présenter les fruits de leur travail , en participant notamment à des concours ; tresses d'ail etc .... Sont présents aussi naturellement des vignerons , des producteurs de fromages , de miel...Il y en a pour tous les goûts avec animations et importante foire à la brocante .
Il y a une bonne vingtaine de producteurs d'ail ( et aussi d'oignons et échalotes ) autour de Billom . L'ail est une institution dans la région et la Confrérie des Grands Goussiers qui a plus de trente ans d'âge est là pour le défendre et le promouvoir .
Espirat est un de ces villages . où Dracula ne se serait jamais risqué !
On y voit encore des vestiges d'un passé (du XIIIème au XVème siècles ) où il était vital pour les habitants d'organiser leur défense contre les invasions et le pillage . D'où , comme dans beaucoup de communes de la région , l'édification d'un "fort " : les habitations , comprenant le strict nécessaire à la vie paysanne , étaient groupées à l'intérieur de remparts .
Sont encore debout des vestiges de murailles et une tour- donjon, qui a été décapitée à la Révolution , comme le clocher , reconstruit depuis .
Un magnet sur un panneau d'affichage ...
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Par pulsatilla le 23 Juillet 2019 à 11:52
Comme tous les ans , la Saint-Jean a peuplé de nouveaux épouvantails les rues ce charmant village qui sait résister au temps ....
C'était un jour de semaine et le village était tel qu'en lui-même , vrai ...
Les rues sont toujours aussi fleuries , sans affectation, comme si les plantes ornementales y poussaient spontanément...
Pas de fausses notes , pas de bazar où on achète à grand bruit de la couleur locale fabriquée Dieu sait où...
Un calme a déguster et partout un parfum de chèvrefeuille et de roses épanouies au soleil .
Pour tout accompagnement , le vol bleu des abeilles charbonnières et ces petits hélicoptères de moro-sphinx...
Il commençait à faire très chaud et les chats , pas habitués , se reposaient à l'ombre encore fraîche .
Voici une petite sélection des épouvantails , ces personnages hors du temps , éphémères et colorés comme l'été ...
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Par pulsatilla le 22 Janvier 2019 à 11:26
Ayant appris qu'une " Journée - Alambic "devait se dérouler samedi dernier à Chas , j'y suis allée en fin de matinée , par curiosité .
C'est un petit village typique , un ancien "fort" comme il en existait beaucoup dans la région au Moyen-Age , pour protéger les populations des attaques et dévastations diverses .
J'ai constaté tout de suite que je ne pourrais guère photographier l'alambic qui fonctionnait déjà à plein : deux hommes s'y activaient et on ne peut pas dire qu'il y ait eu des temps morts ...L'installation était protégée du froid et du vent par des bâches en plastique et , le moins qu'on puisse dire , c'est que rien n'était calculé pour l'esthétique ...On était dans le concret , les nourritures terrestres : cela fumait dans l'air glacial , répandant des odeurs appétissantes . ..Saucissons , poitrine de porc , pommes de terre et pompes aux pommes devaient être en train de cuire !
De l'autre côté de la petite place , un barnum était installé pour la buvette et beaucoup de monde s'y pressait pour se réchauffer et discuter . Une belle cohésion villageoise ., dans la bonne humeur .
Et en avant de tout cela , une improbable fanfare emmitouflée jouait des airs endiablés , originaux , qui tenait des musiques de l'Est avec çà et là quelques petits accents yiddish ...Rien de criard ni de vulgaire ...Ils semblaient jouer pour eux-mêmes , dans leur univers et c'était entraînant et plein de charme !
Au fond de la place , la petite auberge s'apprêtait à recevoir ses convives .
Et le Saint-Aignan de la fontaine, du haut de ses quelques cinq siècles , observait tout cela avec bonhomie ...
Rentrée chez moi , j'ai cherché quelques renseignements sur cette fanfare , voir ici ., et je ne l'ai pas regretté !
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Par pulsatilla le 7 Janvier 2019 à 11:14
Cette année à Landogne , en complément de la Ronde des crèches ( il y en avait 78 ) et dans le même esprit de curiosité et d'ouverture , des instruments du monde entier étaient exposés dans la salle polyvalente , pour "donner un aperçu de l'immense et incroyable variété de formes et de sonorités des instruments de musique à travers le monde ."
En voici quelques uns :
A : Gita : grande calebasse finement décorée autour de laquelle sont accrochés des coquillages à l'aide de lanières de cuir . L'instrument est lancé à bout de bras et produit un son claquant quad les coquillages viennent percuter la calebasse .Instrument utilisé par les femmes au Burkina Faso lors de danses de cérémonies ( mariages etc ...)
B : Cheekere : hochet à percuteurs externes , réalisé avec une calebasse entière , évidée puis recouverte d'un filet rempli de graines ou de perles .On la tient d'une main tête en bas , tandis que l'autre main imprime à l'embout tressé un mouvement de va-et-vient hotizontal , vertical ou combinant les deux Afrique de l'Ouest et Cuba .
C : Tambour d'eau ; une moitié de calebasse remplie d'eau sur laquelle est placée une autre moitié de calebasse à l'envers et plus petite .On frappe dessus avec les mains , des baguettes de bois , des cuillères ou des semelles de tong en caoutchouc .Joués pour les enterrements , les assemblées mystiques ou pour appeler la pluie . De nos jours , ils sont utilisés par les femmes durant les travaux pénibles pour accompagner des chants ( Mali , Burkine Faso , Sénégal )
D : Sistres ; des rondelles de diamètre différent provenant de calebasses sont enfilées selon un ordre croissant , les parties concaves se faisant face , le long de deux branches d'une fourche en bois , l'autre branche servant de poignée à l'instrument qui sert au cours de cérémonies en Afrique, notamment au Gabon .
Les trois petits instruments à gauche : Caxixi . (prononcer catchitchi ) : hochets constitués d'un panier clos en forme de cloche à fond plat ( rondelle de calebasse) contenant des graines au autres éléments de petite taille . On les secoue . Afrique et Amérique du sud ( Brésil en particulier ) .En Afrique de l'Ouest , il sont utilisés par les chanteurs en même temps que le tambour .
Donso ngoni : sorte de harpe jouée avec le pouce et l'index .Instrument à cordes pincées d'Afrique de l'Ouest = 6 boyaux qui se tendent avec des ficelles et des noeuds et une calebasse utilisée comme caisse de résonance .
Sur le devant : Balafon . Le plus connu des idiophones africains ( instruments de musique de la famille des percussions dont le son est produit par le matériau de l'instrument lui-même ) .
Ce sont des lames en bois et des calebasses en guise de caisse de résonance .Chaque lame est testée avec sa calebasse correspondante pour que tout soit accordé comme on le souhaite .
Udu .
Piano à pouces .
On trouve ce petit instrument idiophone dans de nombreux pays d'Afrique . C'est l'instrument typique des griots et des conteurs africains . il est constitué d'une série de lames en métal ou en bambou qu'on fait coulisser pour accorder et d'un résonateur ( calebasse , planche , boîte de conserve etc ...) .Son nom lui vient de la façon dont on en joue , en pinçant les lames alternativement avec les deux pouces .
Avant de faire ces photos , j'étais allée voir les crèches tout au long des rues du village . Il faisait très froid ce jour-là , je ne sentais plus mes doigts mais surtout , je n'avais pas pensé à la condensation qui allait se produire sur l' objectif en entrant dans une pièce chauffée et comme je n'avais rien d'adéquat sous la main pour l'enlever , c'était pratique !
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