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    Alors que les humains confinés dans leur logis cherchent , dit-on , l'âme soeur sur Internet , là- bas , sur  l'eau ridée par le vent , un grèbe lançait son cri d'appel , plein d'espoir .Il traçait rapidement des sillons sur les eaux encore froides , scrutant à droite et à gauche ...

    Après plusieurs jours de ce manège , le miracle s'est accompli .

    C'est aux jumelles que j'ai découvert les amoureux en train de se faire des grâces . Le soleil allait presque se coucher et il faisait froid , mais le monde était à eux .

    Ils étaient beaucoup trop loin pour mon objectif et j'ai dû me contenter de silhouettes , mais elles étaient très parlantes .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il me reste à espérer qu'ils renoncent à bâtir leur nid au même endroit que l'an dernier : trop directement exposé aux nuisances des pêcheurs contrevenant aux interdictions , et surtout aux photographes qui restent piqués  des heures durant dans le seul endroit possible pour réussir de belles photos :l'oiseau qui couvait quitte le nid  et n'y retourne pas tant qu'il se voit épié . . Les oeufs restent à découvert trop longtemps et certains n'écloront jamais .Mais le photographe s'en moque , dans la bonne conscience que lui donnent sa tenue tempête - du - désert et le camouflage  de son objectif ,  concessions suffisantes à ses yeux !

     

     


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    Sur mon journal de bord ...

     

     

    Des carrières désaffectées  transformées en écopole .

    En partie seulement , une zone est encore exploitée  : paysage sonore et visuel hybride ...

    Des sentiers , des affûts , des clôtures , des endroits sauvages , d'autres qui le sont moins: tout est fait dans l'espoir que les humains ne gênent pas la faune de passage ou en train de se sédentariser . Mais les pêcheurs s'en moquent .

     

     

    Sur mon journal de bord ...

     

     

    Petit journal de bord ...

     

     

    Petit journal de bord ...

     

     

    Des promeneurs à pied , à cheval ou à vélo , des observateurs de la LPO avec leur savoir et leurs longues-vue , des photographes sérieux et graves , précédés de leurs lourds objectifs ...

    Et moi , avec mon 300mm ...

    La petite presqu'île où les  oiseaux se croient tranquilles est beaucoup trop loin mais si je ne prends pas des photos dignes de ce nom , je regarde naître les saisons .

     

     

    Sur mon journal de bord ...

     

    Juste avant que la tempête ne se lève , moi qui regrettais la mort du vieux cygne qui avait si longtemps glissé sur ces eaux , je n'en croyais pas mes yeux de voir qu'un nouveau était apparu : comment se fait-il qu'il ait atterri là tout seul et va-t-il rester ?

     

     

    Sur mon journal de bord ...

     

     

    La petite presqu'île était le siège d'un congrès de hérons .J'en ai compté 15 , immobiles comme des statues alors qu'autour d'eux allaient et venaient quelques cormorans qui avaient l'air de ne pas vouloir déranger ces penseurs .

     

     

    Sur mon journal de bord ...

     

     

    Dans un autre endroit   passait et repassait  sur les eaux désertes un grèbe célibataire  lançant des appels impérieux dans le silence et regardant tout autour de lui avec les yeux de l'espoir .

     

     

    Sur mon journal de bord ...

     

    Et , petit cadeau du sort , un martin -pêcheur a fait une courte halte sur un buisson ...

     

     

    Sur mon journal de bord ...

     

     

    Ces jours-ci , le vent fait qu'il n'y a guère que les cormorans qui soient visibles ..

     

     

    Journal de bord ...

     

    Vivement que le calme revienne .!


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    Au fil des saisons , je le voyais de loin glisser  sur les eaux des anciennes gravières ...

    Seul , irrémédiablement seul ...

     

     

    Le cygne .

     

     

    Un amoureux des oiseaux  m'avait dit qu'il avait eu les ailes rognées et qu'il ne pouvait plus voler ...

     

     

    Le cygne .

     

     

    D'où venait-il  , avait-il vraiment subi des sévices  , je ne l'ai jamais su  mais  j'avais toujours le coeur un peu serré en  contemplant  sa silhouette gracieuse ...

    J'étais heureuse de la présence de cet oiseau mythique dans un tel lieu  parmi les reflets des bâtiments des gravières encore en exploitation ,   et ceux des roselières qui font oublier la vie citadine pourtant si proche  . J'aurais souhaité pour lui un plus bel écrin , celui qu'on imagine dans les poèmes qui lui sont dédiés .

     

     

    Le cygne .

     

     

    Le cygne .

     

    Etonnée de ne plus le voir , j'ai appris qu'il était mort , de vieillesse , m'a-t-on dit , à moins ,a-t-on ajouté , qu'il n'ait avalé quelques plombs de chasse (?)

    Je suis triste et je lui dédie  le début de ce texte de Jules Renard :

    " Il glisse sur le bassin comme un traîneau blanc , de nuage en nuage .Car il n'a faim que des nuages floconneux qu'il voit naître , bouger et se perdre dans l'eau . C'est l'un d'eux qu'il désire . Il le vise du bec et il plonge tout à coup son col vêtu de neige .

    Puis tel un bras de femme sort d'une manche , il le retire , il n'a rien .

    Il regarde : les nuages effarouchés ont  disparu .

    Il ne reste qu'un instant désabusé car les nuages tardent peu à revenir et , là-bas , où meurent les ondulations de l'eau , en voici un qui se reforme .

    Doucement , sur son léger coussin de plumes , le cygne rame et s'approche . Il s'épuise à pêcher de vains reflets et peut-être qu'il mourra , victime de cette illusion , avant d'attraper un seul morceau de nuage ."

     

     

    Le cygne .

     

     

    Le cygne .

     

     

    Le cygne .

    Le voici, maintenant de l'autre côté du miroir ...


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    Canards et croûtons ...

     

     

     

    Canards et croûtons ...

     

     

    En lisière du lac d'Aydat ,la Zone Humide , aménagée avec tact et mesure dans un beau paysage , est en toute saison un lieu d'observation très agréable et  même si la faune n'y est pas encore très abondante , il y a parfois de jolies surprises .

    Mais le dimanche , il y a affluence ...

    C'est ainsi que j'ai vu , au milieu d'une petite troupe d'admirateurs , un adulte qui parlait très fort et qui , du geste auguste du semeur, lançait aux canards le contenu d'un interminable sac de croûtons : dans l'eau , on se battait dru et c'est le spectacle de cette empoignade féroce qui ravissait les spectateurs :"T'as vu celui -là , ah! le saligaud , c'est toujours le même qui cogne , qu'est-ce qu'il est mauvais ...!"

    J'espère que si on expliquait au public la nocivité de cette nourriture et si on mettait des panneaux d'interdiction , il n'y aurait plus ce genre de scène . On devrait le faire vite car les sorties de restaurants risquent d'être délétères ...

    Et comme il serait   dommage de transformer ces fiers et joyeux canards en avides mendiants ...

     

     

    Canards et croûtons ...

     

     

    Canards et croûtons ...

     

     

    Canards et croûtons ...

     

     

    Canards et croûtons ...

     


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    Une société , en somme...

     

     

     

    Une société , en somme...

     

     

     

    Une société , en somme...

     

     

     

    Une société , en somme...


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    La belle vie .

    Aux anciennes gravières , tout le petit monde que j'observe habituellement s'est volatilisé depuis quelque temps :ni bernaches , ni cormorans , ni grèbes , ni hérons...Seuls les foulques sont restés fidèles ...

    J'allai donc voir ailleurs , à la Zone humide d'Aydat (dont je vous avais parlé ici ) ce qui se passait .

    Le temps était gris et exceptionnellement doux .

    Sur le lac , des pêcheurs tentaient leur chance .

     

     

    La belle vie .

     

    La zone humide , après l'affluence de l'été , a retrouvé son calme .

     

     

    La belle vie .

     

     

    Un groupe d'observateurs , lourdement harnachés , cherchait en vain l'oiseau rare  qui lui avait été signalé dans les parages . Les visages étaient un peu déconfits mais l'espoir  toujours là ...

    Une cane riait sous cape ...

     

     

    La belle vie .

     

     

    Une modeste petite poule d'eau et sa famille glissaient furtivement dans les hautes herbes ,véritable forêt vierge pour elles , en pépiant tout bas .

     

     

    La belle vie .

     

     

    Monsieur Colvert essayait de battre son record d'apnée dans une eau délicieusement onctueuse à son goût

     

     

    La belle vie .

     

     

    La belle vie .

     

     

    Tandis que Madame essayait ses Louboutin sur la glace qui restait de la nuit ...

     

     

    La belle vie .

     

     

    J'entendais un drôle de bruit , comme si un gros malpoli  se tapait la cloche goulûment en claquant de la langue et des mâchoires .

    Et soudain  je le vis , le gros pépère , qui se régalait ...

     

     

    La belle vie .

     

     

    Puis ce dodu ragondin partit nonchalamment vaquer à d'autres occupations ...

     

     

    La belle vie .

     

     


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