Tandis qu'à leurs oeuvres perverses 

Les hommes courent haletants

Mars qui rit malgré les averses 

Prépare en secret le printemps .

Pour les petites pâquerettes

Sournoisement lorsque tout dort

Il repasse des collerettes 

Et cisèle des boutons d'or .

Théophile Gautier . Premier sourire du printemps . ( extrait )

Comme disait Brassens ...

Les rudes forteresses se paient un petit coup de jeune , discret , à leur manière .

Comme Busséol qui  arbore discrètement  un petit bouquet de lilas à la boutonnière .

Ou Seymiers  qui glisse sa haute  silhouette dans la fraîcheur des feuillages tout neufs .

Les ceps de vigne se réveillent doucement dans les chatouillis  des petites fleurs .

Les arbres sont fiers de leur chevelure toute souple  que caresse le  petit vent qui ne nous quitte plus .

Et ceux qu'ont tués des années de sécheresse et de canicule lancent au temps qui ronge  tout le même défi que celui  les châteaux forts agrippés à leurs pitons rocheux .

A l'étang où plane toujours  le souvenir des trois cygne , les  fauvettes  qui fendent de leurs ailes rapide  la surface ridée de l'eau aux reflets métalliques  sonnent l'heure du réveil . Elles sont allés se cacher à mon approche .

Dans les prés les vaches dégustent lentement l'herbe tendre au goût tout neuf et apprécient  le grand air retrouvé et la douceur ambiante.

Bonne journée !

 Nous avons tous nos itinéraires favoris au printemps .

Je vous invite à faire quelque pas sur un des miens .

Cette année , de la brume , un ciel laiteux quand il n'est pas gris , des arbustes dont la floraison a été un peu ternie par le gel matinal .

Un mélange de verts tendres dans un fouillis sévère  de branches trop sèches .

Et partout en cette saison le luxe de l'authenticité .

La chapelle d'Anciat à Champeix .

Montaigut- le- Blanc et son vieux château .

 Saint-Diéry Haut .

Saint-Diéry Bas .

Son château .

Son église .

En Auvergne on appelle "Couze " des rivières torrentueuses .

Comme la couze Pavin , qui prend sa source dans les Monts Dore pour rejoindre l'Allier à Parentignat :

La voici à Saint-Cirgues .

Ou la couze Chambon qui naît au Puy de Sancy et se jette dans l'allier à Coudes .

La voici à 1 km de Saint-Nectaire , au petit village de Saillant :

Par suite de la dénivellation causée par une coulée de lave , elle fait une chute de 7 m :

Vous pouvez retrouver Parentignat ( Château ) , Coudes (Allier et canards ) et Saint-Nectaire ( église romane ) dans mes rubriques consacrées à l'Auvergne : depuis dix ans que j'essaie de tenir  le cap avec ce blog cela s'accumule ...

       La sécheresse est telle qu'à certains endroits la nature a bien du mal à sortir du sommeil .

Hier il faisait particulièrement doux et le contraste entre entre  bien-être ressenti et la végétation alentours était un peu étrange ...

       En forêt , pas un chant d'oiseau , uniquement le bruit de nos pas .

Là où l'eau n'est pas croupissante ,  quelques crapauds fatigués faisaient entendre de brèves  notes mélancoliques .

Les premières fleurs se comptaient sur les doigts de la main .

           Le long des bras morts de l'Allier , le silence , là encore .

Seule rencontre , un bourdon vrombit quelques instants , surgi de je ne sais ,  cherchant en vain une fleur butinable .

Seule présence animale visible : deux tortues dont la tête émergeait à peine de l'eau .

Et à nos pieds , quelques rares touches de couleurs .