-
Par pulsatilla le 18 Novembre 2024 à 12:54
Même dans une petite ville de la France profonde , quand on veut faire ses courses on est souvent obligé de se garer à perpette .
Quand on doit emprunter les vieux cartiers , et qu'ils sont sympathiques , ce n'est pas désagréable , il y a toujours quelques petites surprises à glaner si on est de bonne humeur ...
L'automne est la saison où les courges apparaissent au menu : potimarrons , butternuts , pâtisson et j'en passe .
Leur effet décoratif est assuré . Ici , pas besoin de dépenser une somme folle pour avoir un effet années 70 avec cette belle couleur orange .
Cette fenêtre reflète toujours les saisons :
Pas de jaloux !
Un peu plus loin , ce passe-muraille se croit encore au printemps :
Mais bientôt , il n'aura plus sa mini-marquise :
Enfin je passe devant la fontaine de Cérès .
La déesse commence à soupirer in petto après une petite laine , du haut de sa colonne !
Et pour rentrer chez moi , je fais un peu l'école buissonnière dans la campagne environnante .
16 commentaires -
Par pulsatilla le 16 Novembre 2024 à 06:00
Le thème de la quinzaine : "Un peu de love et de tendresse ."
Très agréable de faire des recherches pour l'illustrer , aux antipodes de la violence qui règne ici et là dans notre monde actuel et qui rôde un peu partout , toujours prête à se déchaîner ..
J'ai choisi pour cette semaine l'expression de la tendresse maternelle , ce sentiment merveilleux dont nous avons été l'objet et qui , lorsque nous notre tour est arrivé de l'éprouver , a donné de la profondeur à notre vie et une douceur nouvelle .
Je vous propose un des nombreux tableaux de Mary Cassatt qui a beaucoup traité ce sujet et avec beaucoup de bonheur .
Mary Cassatt . Caresse maternelle .
Mary Cassatt (1844-1928) est , avec Berthe Morisot , une des rares femmes - peintres de l'époque des Impressionnistes dont elle subit l'influence sans toutefois adhérer tout à fait à ce mouvement.
Américaine née dans une famille d'origine française , elle voyagea en Europe dès l'enfance et elle passa sa vie adulte à Paris .
Elle s'était liée d'amitié avec Degas qui lui ouvrit les portes des expositions.
Alors qu'elle ne se maria pas et qu'elle n'eut jamais d'enfant , ses thèmes de prédilection furent les maternités , les scènes où elle pouvait peindre et rendre sensible de la tendresse reliant deux êtres .
Dans ce tableau , la lumière intense dans laquelle baignent la mère et l'enfant , le jaune chaleureux du canapé sur lequel ils sont assis expriment l'intensité de cet instant de bonheur partagé.Ils ne sont attentifs qu'à leurs sentiments , le monde extérieur s'efface . Un tableau éclatant ,sincère , plein de jeunesse .
En voici un autre , d'une grande intensité et d'une pureté merveilleuse .
Mary Cassatt . Mère et enfant .
19 commentaires -
Par pulsatilla le 13 Novembre 2024 à 12:07
Ce four banal très bien conservé se situe dans un hameau au-dessus de Saint-Victor-la-Rivière dont je vous ai déjà parlé , avec son église d'allure sévère qui abrite une très belle Vierge en majesté .
Saint-Victor-la-Rivière , village de moyenne montagne situé à 720 m d'altitude.
L'église , d'aspect sévère , date pour l'essentiel du XIIème siècle .Elle a été rénovée et elle renferme la copie d'une très ancienne Vierge en Majesté dont un curé du XIXème siècle s'était défait au profit de statues sulpiciennes en plâtre à la mode à l'époque. Cette Vierge s'est retrouvée au Musée Lorrain de Nancy mais on n'a pas pu faire valoir de droit de restitution parce que les choses avaient été faites dans les règles .C'est donc une copie fidèle qui a été faite pour l'église de St Victor qui en était , preuves à l'appui , la très ancienne propriétaire .
J'avais découvert le hameau du Breuil au printemps et le four entouré de roses trémières ne paraissait pas son âge .
Ce four était autrefois un des éléments importants dans la vie du hameau , avec la fontaine - abreuvoir et le lavoir . Je n'ai jamais réussi à photographier l'ensemble à cause des voitures en stationnement : je déteste les anachronisme qui gâtent le charme .
Je voulais voir comment lui allaient ses habits d'automne mais là encore je n'ai pas pu faire une photo d 'ensemble : toujours des voitures et on était en train de faire le plein d'eau d'un gros camping-car . Ce sera pour une prochaine fois !
11 commentaires -
Par pulsatilla le 12 Novembre 2024 à 12:19
Avant-hier il faisait beau et surtout il y avait un ciel nuageux avec plein de nuances qui méritait qu'on cherche un joli paysage à mettre dessous .
Je suis donc sortie .
Dans un village voisin , j'ai aperçu l'alambic qui venait d'arriver pour être opérationnel le lendemain ...
Les amateurs de saucissons cuits au marc allaient encore se régaler !
Il en existe encore de beaux des alambics mais j'ai oublié de regarder le calendrier de leur passage dans différents villages et maintenant c'est trop tard pour la saison .
Je prends souvent la direction du sud parce que c'est la partie du département que je préfère , et en passant j'ai eu envie de monter au village perché du Broc .
Et sur la petite route étroite , au sortir d'un virage , la cata : la boîte de vitesses a cassé , sans signes avant-coureurs . Un dimanche , week-end prolongé du 11 novembre , difficile de faire mieux ! Et j'avais oublié mon portable !
Voilà, voilà . En attendant les secours , il ne me restait plus qu'à espérer que le frein à main ne lâche pas dans cette pente !
Enfin bref , j'ai eu tout le temps de faire une photo de la vue - mais le coeur n'y était plus trop !
Le village de Nonnette .
13 commentaires -
Par pulsatilla le 11 Novembre 2024 à 10:55
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement au herbes des haillons
D'argent ; où le soleil , de la montagne fière ,
Luit ; c'est un petit val qui mousse de rayons .
Un soldat jeune , bouche ouverte , tête nue ,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu
Dort . Il est étendu dans l'herbe sous la nue ,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut .
Les pieds dans les glaïeuls , il dort souriant comme
Sourirait un enfant malade , il fait un somme .
Nature , berce-le chaudement , il a froid .
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ,
Il dort dans le soleil , la main sur la poitrine
Tranquille . Il a deux trous rouges au côté droit .
Arthur Rimbaud .
17 commentaires -
Par pulsatilla le 9 Novembre 2024 à 06:00
J'ai choisi cette fois un tableau allégorique de Caspar David Friedrich , peintre romantique allemand (1774-1840) .
Les âges de la vie (Die Lebenstufen ) 1834 .
Aux cinq bateaux qui ont pris la mer et que l'on voit voguer à distance plus ou moins lointaine correspondent les cinq personnages qui se trouvent sur le rivage.
Le plus proche du spectateur , un personnage âgé s'appuyant sur sa canne , est l'objet de l'attention d'un homme dans la force de l'âge qui le regarde avancer vers lui tandis que deux enfants près d'une jeune femme assise à leur côté sur le rocher veille sur eux . Scène familiale sans doute , on sent une grande interaction entre les personnages .
Les deux petits bateaux qui viennent tout juste de prendre le large représenteraient les enfants , au bateau le plus proche correspondrait la mère dans toute la force de sa jeunesse et son importance .Les deux derniers voiliers figureraient les deux hommes et celui qui va bientôt disparaître à l'horizon , ce serait l'homme âgé qui va s'en aller vers l'inconnu , incertain comme la mer - mais le peintre avait la foi ce qui peut être l'aidait à accepter le déclin . Certains voient l'expression de cette foi dans la grande croix formée par les mâts du grand voilier-et qu'on verrait mieux si j'avais trouvé une meilleure photo de ce tableau .
Il y a dans cette oeuvre harmonieuse une grande sérénité , même si elle est un peu mélancolique , une acceptation de ce déroulé inéluctable : la vie a été donnée et continuera , il faut profiter de l'instant fugace comme ce jour qui décline .
Devant ce tableau on pense au vers de Baudelaire :" Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir " (Harmonie du soir )
17 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique