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Le week-end , un thème , un tableau : la maturité . 1 .
C'est Fardoise qui a choisi le thème et elle nous propose un parallèle entre l'automne bien installé et l'automne de la vie :"Ce n'est pas forcément la vieillesse mais un bel âge , celui de la maturité " dit-elle .
Personnellement ce sont plutôt les paroles de la chanson écrite par Raymond Queneau que chantait Juliette Gréco qui me viennent à l'esprit . Elles se terminaient par cette exhortation :
Les beaux jours s'en vont
les beaux jours de fête
soleil et planètes
tournent tous en rond
mais toi ma petite
tu marches tout droit
vers c'que tu vois pas .
Très sournois s'approchent
la ride véloce
la pesante graisse
le menton triplé
le muscle avachi
Allons cueille cueille
les roses les roses
roses de la vie
et que leurs pétales soient la mer étale
de tous les bonheurs
allons cueille cueille
si tu le fais pas
ce que tu te goures
fillette fillette ce que tu te goures .
En automne , la végétation décline lentement et se meurt en beauté , la campagne est saupoudrée d'or , la silhouette des arbres s'affine avec élégance . Et au printemps , tout cela renaîtra .
Rien à voir avec la maturité qui précède vieillesse humaine .
Et cependant pour moi c'est bien là , dans la vie qui va se perpétuer , que peut se situer le parallèle qu'on peut faire - et que je vois représenté dans ce tableau que je vous propose aujourd'hui :
Hans Baldung .1544 .
Les sept âges de la femme .
Huile sue bois de tilleul
Il y a là une acceptation courageuse et souriante du vieillissement , parce que ce qui unit ces femmes qui se tiennent par le bras, formant une chaîne , ce dont elles sont fières , ce qui sauve tout , c'est la transmission de la vie . La plus âgée se tient sur l'arrière , pâle et grave , déjà un peu effacée et elle contemple sereinement la vigne , symbole de fertilité , sous un ciel serein et dans une lumière crue et sans complaisance .
Hans Baldung ( env. 1544-1545 ) est un graveur , dessinateur , peintre et vitrailliste allemand de la Renaissance .Il fut élève de Dürer . Il a beaucoup vécu à Strasbourg où il est mort un an après avoir peint ce tableau .
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Commentaires
bonjour
c'est trés explicite et bien décrit , la représentation de ce tableau
qui ne laisse pas indifférent , belle chaine de vie avec ces femmes à tous les âges
j 'ai bien aimé le clin - d'oeil à la chanson de Gréco
bon samedi Sophie
kénavo
Belle et originale représentation des 7 âges de la femme
Beau billet sur la vieillesse.
Bises Sophie et bon WE
Bonjour Sophie,
Ainsi va la vie, qu'à la fin... Ce tableau, dans sa facture de l'époque, est bien représentatif de l'évolution humaine. Mais je me demande si la dernière évocation, n'est pas plus une représentation de l'âme d'une défunte plutôt que celle d'une femme vieillissante.
Bises.
Excellent choix avec ce tableau des sept ages de la femme . j'aime beaucoup le parralèle fait avec la chanson écrite par Raymond Queneau .
Bon week - end
Bises
Coucou Sophie,
J'ai hésité en début de semaine pour répondre au thème de Fardoise. Je me réservais les sept âges de la femme d'Hans Baldung pour la semaine prochaine...
Eh bien tant pis... Ce sera une autre œuvre... et je ne sais pas encore laquelle
Remarque, Hans Baldung nous donne le choix. Il a bien potassé le sujet sur les différents âges de la femme, en les déclinant, sans pour autant représenter la maternité...
Bises et bon samedi - Zaza
https://zazarambette.frTout à fait dans le thème avec ces femmes qui s'épanouissent sous nos yeux. L'artiste a glissé la vieillesse en arrière, pour que la flétrissure ne se voie pas. Pour répondre à Rose, les standards de beauté ont évolué et ici, ils correspondent vraiment à l'époque, avec leur petit ventre et leurs petits seins bien ronds, et leur visages à la beauté particulière.
De la fillette à la femme mûre, c'est minutieusement rendu, les aléas de la vie se marquent au visage et s'ajoutent au vieillissement inéluctable du corps tout entier.
Ce tableau est assez osé pour l époque et je trouve qu il y a bien plus désastreux actuellement!il n y là rien que de bien vu, elles ont une taille marquée, coiffées et des jambes convenables,le peintre n'a pas enlaidi les âges de la femme,pour ma part je crois qu il ne faut pas s offusquer .à chaque âge sa mode et ressenti. Merci pour cette decouverte
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Désolée Sophie ce tableau n'est pas trop mon dada
La vieillesse c'est avant tout dans la tête , il aurait dû embellir la métamorphose
Je ne m'arrête pas au physique dans tous les stades de la vie, pour moi ce qui prime avant tout c'est ce qui bout dans la "marmite cérébrale"
Bonne journée Sophie
Je m'attendais à cette leçon de ta part . Mais quand on a vu les souffrances de la fin de vie d'êtres chers on ne voit plus la vieillesse avec cette assurance et cet optimisme . A moins -peut-être- d'être croyant .
Quant au peintre , il n'a pas trop enlaidi la femme vieillissante , elle reste longtemps séduisante .Son propos est ailleurs .