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    Décidément je suis devenue la femme invisible .

    Même quand je suis présente , en chair (pas trop j'espère ! ) et en os .

    La semaine passée , je suis retournée à l'affût où j'observais les oiseaux  quand le site  n'avait pas été aménagé pour le confort des  promeneurs à pied et à vélo .

    Il n'y a pas beaucoup de place à l'intérieur de ce modeste observatoire si on veut avoir la liberté de ses mouvements , quatre tout au plus, dont deux un peu surélevées . Aux meilleures  heures , c'est plein comme un oeuf !

    A mon arrivée , il n'y avait personne et j'occupai  la place convoitée . J'avais mon fidèle Coolpix 900 qui ne paie pas de mine et qui est bien dépassé aujourd'hui , mais qui me permet au moins , sinon de faire des photos présentables à une telle distance ,   d'observer ce que je ne pourrais guère identifier à l'oeil nu , car la faune est très loin .

    Un personnage  est arrivé avec un gros sac , la rolls du pied photo et un objectif protubérant . Et il s'est installé avec ingénuité , me coinçant peu à peu contre la paroi de bois et je me suis retrouvée vite fait avec une partie de son trépied sur ma botte .C'était tellement énorme et que j'en ai ri toute seule avant de le prévenir qu'il devait me laisser passer pour que je lui cède la place . Il m'a remerciée sans plus de façons .

    Et je suis allée de l'autre côté dans le courant d'air commettre  les petites approximations  que je vous présente aujourd'hui : comme vous voyez  il faut être beau joueur , et honnête : cela ne valait pas la peine que je m'incrustasse , pour parler grandiosement !

     

     

     

     

     Bloc-notes .

     

     

     Bloc-notes .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                                  L'entrée du site (des gravières encore partiellement en activité  , façon litho .

     

     

     


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  • Sous cette chapelle St Aubin , à Laschamps (63) , dont je vous ai déjà parlé , jaillit une source dont les eaux ,  selon la légende , guérissent les maladies des yeux !

     

     

    Voir de près vous devient très pénible , il vous faut arrêter de vous  pourrir toute lecture avec ça !

    Après avoir attendu bien sagement plus de huit mois pour avoir un RV chez l'ophtalmo -vous n'avez rien trouvé de plus proche - vous constatez  que ce sont des machines qui , en un temps record , diagnostiquent toutes les anomalies de votre vision et conçoivent la formule de vos verres .

    Munis de la précieuse ordonnance , vous filez chez l'opticien .

    Contrairement à ce qui se passait autrefois , il n'y a plus de contrôle de la prescription :les machines ne se trompent pas  , et l'opticien n' a plus de droit de vérifier .

    On vous conseille doctement des verres progressifs . OK : pourquoi refuser une solution aussi géniale et pratique ?

    Choisir une monture avec un masque sur le nez parmi celles  qui vous sont proposées n'est pas évident - et il n'est pas question d'en essayer trente six car il faut tout désinfecter après . Logique hélas , vu que les choses ne s'arrangent pas !

    Le jour J arrive enfin : après deux semaines d'attente , ça y est : vous avez vos précieuses lunettes sur le nez !

    D'emblée votre vision vous paraît bizarre : le sol est en pente , les lignes ondulent etc...Mais on vous dit d'une voix compréhensive et suave qu'il y a une période d'adaptation !

    Rentré chez vous , vous ôtez le masque et vous vous regardez dans la glace ! . Heu ...Vous êtes indulgents et vous vous dites que les lunettes n'ont jamais embelli personne !

    Mais il y a plus grave : outre qu'avec ces lunettes les objets paraissent déformés , vous constatez que pour voir de loin il faut baisser la tête , et de près , il faut la lever : pratique pour lire , non ? Et en plus , on a l'air fin !

    Vous retournez , perplexe , chez l'opticien .

    Et là , on vous dit avec la commisération qu'on aurait pour un demeuré , que c'est normal  , que vous allez devoir revoir complètement votre port de tête et toute la gestuelle de vos bras , que tout le monde s'y fait et que vous êtes un client particulièrement difficile !

    Et là on ne peut s'empêcher de penser à un vieux sketch de Fernand Raynaud , le Costume , où le vendeur fait prendre à l'acheteur des postures invraisemblables pour le convaincre que le costume qu'il est en train de lui fourguer lui va !

    Vous tempêtez , vous insistez et on consent enfin à vous donner de mauvaise grâce  un RV huit jours après pour tout vérifier - et votre vue et l'adéquation des lunettes à la prescription .

    Résultat : prescription OK . Lunettes : verres mal montés !

    Il faut les refaire et on vous concocte une nouvelle mouture : des progressives "d'intérieur. à champ bureautique" !

    Suspens : quinze jours d'attente !

     


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  • Savez-vous ce qui se cache derrière ce joli nom ?

    L'autre jour, je cuisinais du poisson ,ce qui m'arrive rarement : je ne consomme plus de viande , et du poisson de moins en moins .

    Après avoir lavé un filet, apparemment très frais et bien blanc , je remarquai en le séchant une sorte de petit hématome .

    Passant le doigt dessus , je ne sentis aucune protubérance particulière mais , par précaution , je décidai d'inciser cet "hématome".

    Avec la pointe du couteau , je mis en évidence et j'extirpai une sorte de fil gris-rosé que je déposai sur le papier absorbant pour l'examiner de plus près . Et là...,j'eus la surprise de voir la "chose " ...se tortiller et se rouler en boule !

    Evidemment , je remballai le poisson et son hôte pour le rapporter vite fait au vendeur afin qu'il avise ... Et cela après avoir cherché sur le Net ce dont il pouvait s'agir .

    C'est un anisakis , nématode de la famille des Ascaridida , qui peut provoquer des chocs anaphylactiques et des lésions digestives très graves .

    Quand je pense que certains consomment du poisson cru ou simplement mariné ...


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    Nostalgie ...

     

     

    La cuisine , pièce anodine en apparence , est devenue un lieu où règne la perplexité ...

    Avant , on avait parfois peur de rater ses plats , aujourd'hui on redoute d'empoisonner ses convives . 

    J'allume la radio et je tombe sur quelqu'un en train d'expliquer doctement que la grippe nous attend au coin de la rue et que la menace est d'autant plus grave  si nous sommes stressés , si nous ne faisons pas de sport et si nous avons une nourriture mal conçue...

    Je change de station  et là j'entends un savant personnage  faire d'un ton tragique le procès du sucre et démontrer qu'avec celui de  la boisson du matin , de  la confiture sur les biscottes et d'un simple jus de fruit dans la journée on a déjà presque atteint la quantité permise , et nous inciter à utiliser d'urgence le sucre de la fleur de coco , du  sirop d'agave etc...Le diabète est là , tapi , qui nous guette sournoisement au coeur d'une bouchée , en compagnie   d'autres pathologies dont je vous épargne l'énumération .  Danger qui se cumule avec celui des  matières grasses ...Bref , pas de salut si nous  ne pesons  pas tout ce que nous allons mettre  dans nos assiettes  après l'avoir anxieusement choisi ( lunettes indispensables dans les magasins pour lire les petites lettres ).

    Se nourrir  - et encore plus nourrir les autres - est devenu extrêmement  stressant.

    Mais l'époque n'est pas à une contradiction près : il faut bien faire bouillir la marmite !

    A la télé on nous gave d'émissions culinaires à la présentation délicieusement radoteuse . 

    Là , on ne lésine pas sur le foie gras , abomination au XXI ème siècle , ni sur la viande "bien élevée et bien tuée " ( !!! ) , ni sur le beurre ni sur la crème  . On grossit rien qu'à regarder tous ces  les plats ornés , pour accéder à l'aristocratie du goût , des indispensables graffiti de sauces ...

    Il y a aussi les émissions vouées à la pâtisserie où , entre deux jets de pubs à tuer un boeuf, on nous exhorte à savamment  empiler les textures différentes et les saveurs itou , le tout recouvert du sacro-saint glaçage , blanc , rouge , rose , vert , bleu , chocolat , peu importe le colorant pourvu que ça brille et que ça en jette ! Il faut saliver avant de déguster si on n'est pas une bête !

    Les concurrents fébriles au trône  du meilleur confectionneur de ces merveilles  se fourragent  dans les cheveux  et de se tripotent le visage pour  montrer leur stress,  et  se lèchent à tout bout de champ  leurs doigts aux ongles démesurés ...

    Les effets sur la santé de ces chefs - d'oeuvre "in ",  que leurs auteurs assurent " leur ressembler " - ce qui est la marque de l'artiste inspiré  ?

    La question  a miraculeusement disparu...

    Et je n'ai pas parlé  des substituts aux protéines animales , qu'on nous recommande tant et qui sont souvent importés de pays lointains , ce qui n'est pas très écologique ...

     

    Quand nous étions enfants , on nous apprenait simplement qu'"il faut manger pour vivre et ne pas vivre pour manger ! " comme disait déjà Molière .

    Moyennant quoi nous pouvions déguster dans la bonne humeur  des desserts tout simples  sans que notre mère ne culpabilise : tarte aux pommes qui embaumait la maison  ,  riz au lait , oeufs à la neige , mousse au chocolat , tarte à la vergeoise etc ...Nous n'étions pas des goinfres et nous n'étions pas obèses ...

    Et cuisiner n'était pas un casse-tête !

     

     

    Nostalgie ...

     


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  • Un  beau ciel chargé et changeant , une température douce , plus de vent , pas encore de pluie : il vous pousse de petites ailes sous les pieds , vous avez envie de sortir, vous vous dépêchez , pour être sûr de profiter encore un peu  de la lumière .

    Vous ne faites pas le difficile , vous allez au plus près ,  vous espérez y voir des  oiseaux .

     

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Vous hésitez :  tout droit jusqu'à l'affût tout proche ? 

      

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Ou à droite sur le sentier à découvert avec  par-ci par-là une échappée sur l'eau ,  ses presqu'îles en miniature et ses petites îlots ?

      

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Allez , à droite ! En contrebas , c'est le spectacle très habituel : des cormorans sur une petite plate forme et quelques uns sur le rivage ...

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

      

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Mais vous vous vouliez  voir des aigrettes et des canards chipeaux , alors vous rebroussez chemin vers l'affût .Vous n'êtes pas vêtu comme un cacatoès et vous avancez doucement jusqu'au poste d'observation ...

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

     Vous n'êtes pas sitôt arrivé qu'on vous hurle dessus : "C'est impensable ! Non mais , vous ne pouviez pas vous pencher , vous avez fait envoler les oiseaux , il n'y a pas idée ! " et patati et patata ... Waouh !

    Tombant des nues vous regardez de qui viennent ces  aboiements  : il y a là  trois  compères qui occupent toute la place . Deux dos très hostiles et le vociférant ...  et son APN .

    Ce n'est pas  à moi que cette petite mésaventure est arrivée mais à un ami . Moi , je  rencontre , de la part des mêmes personnes , une hostilité muette .

     Pourquoi tant d'agressivité ? La possession d'un appareil d'une marque bien précise , avec au bout l'Objectif Sacro-Saint , serait-il le sésame  pour être admis à poser le pied en ces lieux tant convoités ?

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    La prochaine fois , sur ce sentier  que je  pensais  appartenir à tout le monde , il me faudra , pour être sûre ne pas me faire jeter , marcher à quatre pattes  - ou mieux ramper !

     

     


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    Une époque civilisée .

     

     

     

    Une époque civilisée .

    Pas besoin de se demander ce que fuyait  ce faisan sur ma pelouse samedi matin ...

     

    Le nombre et la variété des oiseaux diminuent mais qu'à cela ne tienne , les chasseurs ,  autoproclamés bons gestionnaires de la faune qu'ils disent aimer , "régulent " ! Peut-être d'ailleurs ce faisan a -il été élevé pour être relâché pour eux !

    Et quand ce ne sont pas eux  qui s'en prennent aux infortunés volatiles , ce sont des individus sans foi ni loi .

    Sur un petit étang devant lequel je passais de temps en temps , il y avait un couple de cygnes noirs avec leurs jeunes de l'année . Les jeunes ont été dérobés Il y avait  aussi un cygne blanc , majestueux et solitaire  .Je l'ai revu à plusieurs reprises ,  dans le même piteux état .Il a dû être estropié car il avance sur l'eau en projetant la tête en avant d'une manière très bizarre . Le propriétaire des cygnes noirs les a enlevés , par prudence .

    Bref , par moment , on a l'impression de vivre dans une époque crépusculaire .

     

     

    Une époque civilisée .

     

     

    Une époque civilisée .

     

     

    L'étang est dépeuplé , les canards ont disparu , envolés vers d'autres cieux  plus cléments (?) ou trucidés pour être mangés à joyeux  coups de fourchettes ...

    Les jours fastes , on aperçoit près de la roselière un héron dubitatif...

     

     

    Une époque civilisée .

     


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