Petit scarabée - bijou..., d'un bleu métallisé superbe   dû aux minuscules écailles rondes qui recouvrent la face supérieure de son corps et qui ont des propriétés optiques très sophistiquées .

Présent de juin  à aôut  . Aime bien les endroits proches de l'eau .

Et la séance dure , dure ...

En réalité , Monsieur s'applique à répandre ses phéromones ...

Aussi loin que je me souvienne , j'ai toujours aimé observer les insectes .

Petite , j'avais un grand jardin   prospère  dans une campagne au climat tempéré et je m'en donnais à coeur joie avec le sentiment délicieux d'être un explorateur ...Sans doute à cause de quelques pages de  Fabre sur les fourmis , découvertes à l'école dans les livres de lecture d'alors . Elles me permettaient de m'évader  lors des séances de  lecture à haute voix , souvent anonnée , exercice quotidien , qui me semblait durer des heures !

Aujourd'hui  la photo numérique est une aubaine quand on s'intéresse à ce genre de sujet .

Mais la faune des herbes diminue à vue d'oeil et trouver des endroits encore normalement fréquentés par les insectes n'est pas évident !

Par chez moi , les bas-côté des petits chemins sont tondus bille à zéro , donc plus de fleurs sauvages etc..etc ..A la place ,  de superbes paillassons partout C'est chic et consensuel !

J'avais néanmoins repéré  de grands  chardons  dans un endroit miraculeusement épargné par les bruyantes mâchoires de fer et  poussant , plus hauts  tous les ans , au bord d'un chemin  préservé par ses ornières :  les papillons et les grandes sauterelles en raffolent ! Mais pas que ...malheureusement ...Chaque année , quelqu'un vient y déposer  des ordures qui puent et vous obligent à faire des acrobaties pour éviter d'y enfoncer les pieds en faisant vos photos ! Et quel décor bucolique  !

Avec les cataractes de pluie qui viennent de s'abattre sur la région , le chardon a vite pris une sale tête ! Et si vous ajoutez le fumet tout autour , ça fait un peu beaucoup !

Il me restait autre petit chemin à l'orée d'une forêt menant à un petit étang . Là , des pancartes vous incitent à respecter la nature . Ne viennent que ceux qui l'aiment . L'inconvénient , c'est qu'on y prend des tiques et je viens encore une fois d'en faire l'expérience malgré mes précautions !

Mais là encore , la pluie a fait des ravages . Le chemin est profondément  raviné  et beaucoup de végétaux sont couchés comme si des tanks leur avait roulé dessus .

Une chose est remarquable : quand vous faites des photos d'oiseaux avec les objectifs ad hoc , c'est à dire imposants en taille et en poids  , on vous regarde avec déférence , on vient très poliment vous poser des questions , on vous demande si vous publiez ... 

Mais si vous photographiez des insectes , on vous observe sans aménité , puis on vient vous demander  ce que vous pouvez bien photographier comme cela Stupéfaction , voire consternation , ou les deux  : on vous prend visiblement pour un doux dingue ou ... pire ! J'ai une fois rencontré quelqu'un qui m'a demandé d'un air soupçonneux  de voir mes photos pour en être sûr ! Peut-être était-il en galante compagnie ...

Il me semble pourtant que la nature est un tout et qu'il n'y a pas de petit sujet .Tant qu'on ne l'aura pas compris , on contribuera sans vraiment s'en rendre compte ,  à détruire les équilibres : insecticides par ci , traitements par là  ...! Mais voilà , il faudrait que ce domaine  soit TENDANCE !

Les oeufs , ici sur un chaton de bouleau .

Eclosion , libérant des larves qui vont grossir .

Larve de coccinelle à sept points .

Mobile et très vorace . Grande dévoreuse de pucerons .

Nymphe .

Immobile : l'adulte ( imago ) se forme à l'intérieur et fera bientôt craquer son enveloppe ...

Parfois , l'éclosion se passe mal.

Ici , à peine née , la coccinelle se fait dévorer par une larve de coccinelle asiatique , anthropophage , reconnaissable à ses picots .

La toute jeune coccinelle ouvre les yeux sur son nouvel univers .

Ses points vont foncer peu à peu et la vie va commencer pour elle !

Une coccinelle à sa toilette.

A table !

Et la vie continuera ...

La photo est floue : contrairement à beaucoup d'autres insectes beaucoup plus calmes , la coccinelle  vibre  dans ces moments-là !

Vous allez dire : encore des insectes !

C'est qu'ils se raréfient d'une manière spectaculaire et mon disque dur est en train de devenir un musée ! Entre autres , les papillons : dans mon environnement , il n'en reste presque plus !

Plus d'insectes = pollinisation compromise et ... plus d'oiseaux  .  Quel joli monde nous allons laisser !

PS : je ne parviens pas à laisser de commentaires chez certains d'entre vous  : je ne peux pas réussir à cocher la case "je ne suis pas un robot " !

L'observation des insectes est passionnante , pleine de surprises et on n peut qu'être émerveillé par l'ingéniosité de la natutre .

Le clytre des saules est un joli petit coléoptère phytophage  de forme allongée , de 6 à 11mm de long et de 4mm de large qu'on peut observer entre mai et août sur les feuillages dont il se nourrit (saules , chênes , bouleaux , aubépines ...) .

Ici , il n'a pas fini de replier ses ailes sous ses élytres .

C'est pour assurer la reproduction que la nature déploie toute son ingéniosité .

La femelle pond ses oeufs à proximité d'une fourmilière .

Avec ses pattes arrière , elle les enduit de ses excréments , ce qui va leur donner une forme trompeuse , ils ressembleront à de mini cônes de pin et  les fourmis y voient un matériau de construction sans doute , puisqu'elles s'en emparent et le transportent jusqu'à la fourmilière . Et là , les larves de clytres , qui vont se construire un fourreau protecteur à l'aide de leurs excréments , vont se développer tout à leur aise puisqu'elles se nourrissent des débris mais aussi des oeufs et des larves de fourmis !

Agapanthe

Agapanthia cardui  : un coléoptère longicorne  (7 à 13mm ) bien paisible...

Réduve irascible : une punaise en rouge et noir qui se nourrit des insectes qu'elle capture sur les fleurs où elle est à l'affût .

Fourreau larvaire .

Il s'agit probablement d'un fourreau larvaire d'une variété de  psyché , petit lépidoptère dont la chenille construit un fourreau de soie et d'éléments pris dans l'environnement .Ces fourreaux sont mobiles mais attachés à un support solide quand la larve se repose ou pendant la métamorphose .Chaque espèce fabrique un fourreau spécifique .Les larves sortent la tête du fourreau pour se nourrir et rejettent leurs excréments par l'arrière .Les phryganes fabriquent aussi de tels fourreaux .

Exuvies de libellules .

La dernière mue a libéré la libellule qui , sortie du milieu aquatique où vivait sa larve ,  est devenue un insecte volant et  a laissé sa dépouille ...

Ancolie sauvage : une rareté par ici , et une très jolie surprise !

Ectobius sylvestris .

Petite blatte inoffensive qui vit dans les bois et joue un rôle dans la décomposition des matères oganiques .

L'araignée a mis les petits plats dans les grands ...

Un monde que nous détruisons d'année en année  : mon disque dur est un musée !

Si nous continuons ainsi , notre contribution désastreuse au réchauffement climatique , notre urbanisation à outrance , nos pesticides , notre manie de faucher à zéro les bas-côtés du moindre petit chemin auront raison de cette diversité  du petit peuple de l'herbe  que nos petits enfants n'auront même pas connue .