Une photo jaunie et un petit texte que j'ai conservé s'y rapportant : les enfants , dont le regard est encore  tout neuf , ont l'art du portrait .

(clic gauche sur le texte pour le lire ) 

" L'une des pires humiliations de la vieillesse , c'est de ne rien recevoir que de la pitié "  Lamennais.

Il y a 3 jours , j'ai été attirée par des pépiements trés drus et en écartant précautionneusement les branches de l'if d'où semblaient venir ces appels de petits affamés   , j'ai découvert , à 3 m du sol , un nid où se dressaient quatre petits cous surmontés d'une  tête déjà un peu garnie de plumes. J'ai doucement refermé le rideau de branchages et laissé cette petite famille en paix ...mais hier , en allant tendre l'oreille pour savoir si ce petit monde était toujours là , j'ai vu qu'un oisillon était à terre et qu'il semblait apte à se débrouiller tout seul...Je suis partie pour ne pas troubler une éventuelle leçon d'autonomie donnée par les parents ...

Je suis revenue le soir voir s'il restait des oisillons dans le nid : il y en avait encore 2 ...

Je ne sais pas de quels oiseaux il peut s'agir...

Dans mon jardin , il y a des mésanges bleues et des mésanges charbonnières mais je crois qu'elles font leurs nids dans des creux et qu'ils sont très garnis de mousses .

Les moineaux sont en nombre  mais eux aussi construisent leurs nids dans des creux ...

Plusieurs merles se partagent le territoire  - et j'ai vu une merlette dépecer un infortuné lézard vert . Etait-ce pour nourrir une nichée ?

Il y a enfin  des pinsons des arbres  que j'ai eu la surprise ces jours - ci de  voir plusieurs fois donner de grands coups de bec dans des nids de chenilles processionnaires ...Pour leur consommation  personnelle  ?

Alors , qui sont les parents  de ces petites boules de plumes aux grands yeux ?

Toute la journée un ciel couleur d'asphalte , quelques petites pluies mesquines avec un vent aigre et capricieux...

Et puis soudain , le soir , tout s'apaise , les nuages se colorent doucement pour quelques instants fugitifs...

La petite silhouette d'un merle se découpe sur le ciel , à la cime du plus haut conifère

Et il se met à faire des vocalises avec de plus en plus d'ardeur

Et soudain , à l'autre bout du parc , un autre lui répond et pendant de précieuses minutes ,alors que le soir tombe ,ils rivalisent de virtuosité 

Demain il fera beau ...