Une friche  au fond du jardin offre à des insectes une petite chance de subsister .

Cette année , il n'y a guère que des  carottes sauvages et un éphémère chardon qui y ont poussé .

Actuellement , les carottes se fanent , réduites à un poing fermé .

Mais elles ont donné asile aux ébats des pentatomes rayés , dites encore " punaises arlequins " , ces punaises dont la couleur sert à dissuader les prédateurs : attention , danger , poison !

Au  soleil , en pleine floraison , il y a toujours quelques couples en train de (ré)accomplir  paisiblement  leur principale mission d'adultes : la reproduction .

Si vous ouvrez en ce moment la corolle recroquevillée des carottes moribondes , vous découvrez bien souvent une punaise juvénile , qui se confond avec sa cachette . La nature croyait avoir tout prévu pour la préservation des espèces .

Et parfois , tout au fond , une exuvie  , ou même des oeufs .

Les juvéniles commencent à explorer l'extérieur de leurs cachettes

Du fait que seules des punaises ont fréquenté ces fleurs , je suppose que les oeufs aperçus (probablement ouverts et vides ) viennent de l'une d'entre elles , mais laquelle ? En effet ,  Un autre pentatome , en nombre beaucoup plus restreint ,  fréquente aussi ces carottes : la punaise des baies . 

Quoi qu'il en soit , ces carottes fanées servent encore de nursey !

Le seul criquet du jardin est venu quelques instants en explorateur !

Mais bof ! Les carottes  ce n'est pas assez protecteur ! On vous y voit comme les antennes au-dessus du front ! Il a vite déguerpi ! A tout prendre  le paillasson hisute de la pelouse , c'est encore mieux !

Comme vous le savez , l'observation des insectes est mon péché mignon .

Je suis d'autant plus frustrée qu'ils se raréfient .

Aussi , quand je fais le tour de mon jardin et que j'en vois un , je le considère presque comme une pièce de musée !

La punaise des baies ( dolycoris baccarum ) , je n'en avais pas encore vu cette année .

Aussi , quand j'en ai découvert une  sur une feuille de ronce , j'ai allumé les lampions !

En m'approchant de plus près , j'ai vu qu'elle était en train de pondre .

Les oeufs , en forme de tout petits tonnelets , étaient destinés à éclore quelques jours , après pour laisser échapper des larves assez semblables de forme à l'adulte et il doit y avoir cinq stades avant la forme adulte .

Je guettais cette éclosion , ou , avec un peu de chance , la vision du  premier jour de la petite famille encore groupée , mais hélas , un beau matin , avant que le délai  ne soit écoulé , les oeufs avaient tous disparu .

Et sur toutes les feuilles voisines , des bestioles se reposaient au soleil : repues ?

Tout près de là , j'ai  trois hibiscus  , envahis de pucerons : hélas , eux , ils sont de plus en plus  là !

Répugnant à utiliser tout de suite une dilution de savon  noir , j'ai décidé de faire confiance aux larves de coccinelles , puisque les adutes eux -mêmes se font rares en ce moment  .

Ce sont des larves de coccinelles asiatiques qui sont actives  . Je peux vous dire qu'elles sont d'une efficacité remarquable ! Les pucerons ont presque tous été dévorés !

Mais ces larves sont féroces et même  anthropophages !

Il est à craindre qu'elles ne finissent par exterminer notre pauvre petite coccinelle à sept points !

Car sont bien là , les asiatiques ,  et de couleurs diverses .

Cette année , pas de Fashion Week chez les punaises  : les locaux ont été dévastés ...

Mais l'an dernier , l'événement a attiré du monde ...

Podiums diversement décorés , nécessitant parfois des prodiges d'équilibre...l L'accent était mis sur les imprimés aux subtiles nuances ...

les épaules soulignées ... 

 Mariage  des textures ...

Contrastes des couleurs  ...

On osait les motifs à base  de masques africains...

Des nuances dorées pour celles qui ont la ligne élancée ...

Le bordeaux pour  les plus classiques...

Le jaune soufré pour celles à qui cela va bien au teint ...

Tenue bicolore et nette  pour celles qui hésitent entre le classique et un brin de fantaisie ...

Le pointillé était très tendance ... 

Et pour celles qui veulent se faire remarquer , les rayures dessus

Et les pois coquins ...dessous . 

Le noir et blanc pour les romantiques...

On n'avait pas oublié non plus les adolescentes ..avec des tenues sport ....

La lecture , un loisir accessible à  tous ...

Petit hélicoptère vrombissant , cette punaise de bonne taille m'a réveillée l'autre matin en se posant lourdement sur ma table de nuit ...

Le bouleau de mon jardin abrite plusieurs espèces de punaises dont l'elasmucha grisea ou punaise grise .

C'est une punaise assez petite ( 6 à 9 mm de long )  qui apparaît sous 2 colorations différents , soit  grise , soit  brun rougeâtre .

C'est la brun rougeâtre que j'ai pu observer .

Le dessus est recouvert de nombreux petits points noirs . Le scutellum porte une marque sombre et sa pointe est plus claire .Les antennes sont claires à la base et noires vers l'extrémité . Les pattes sont verdâtres .

La femelle a la particularité d'être une mère très attentionnée : elle protège ses oeufs avec son corps jusqu'à l'éclosion des larves et bat des ailes pour écarter le danger. Par la suite , elle continue à protéger le jeunes larves jusqu'à la première mue .

Les bords des chemins sur lesquels nous nous promenons abritent dans  leur végétation tout un petit peuple d'insectes dont certains sont de rudes prédateurs.

Comme cette punaise au corps rouge et noir qu'il m'arrive de rencontrer en scrutant les broussailles au soleil et les quelques fleurs sauvages qui poussent encore là.

Celle-ci était particulièrement  véloce.

C'est une réduve et je suppose qu'il s'agit d'un rhinocoris erythropus à cause de la coloration noire de l'extrêmité du rostre (1er article) et non de sa cousine la réduve irascible qui a l'extrêmité du rostre rouge.

On la rencontre de mai à juillet . Elle guette ses proies sur les fleurs et les broussailles , mine de rien ; elle les pique avec son rostre  leur in pour ensuite aspirer leur chair et leur sang ...

Si la réduve se sent menacée , elle pique et sa piqûre est douloureuse .

Elle peut striduler en frottant la pointe de son rostre contre un sillon sous sa tête.