Eh bien moi , je vous le dis :un petit bain , une séance chez le coiffeur et un peu de sent-bon , et on aurait tous pu y aller !

C'est ben vrai, ça!

Ils ne demeurent pas au bord de la route , à cause du bruit .Ils habitent les champs incultes , sur une source connue des oiseaux seuls .

De loin ils semblent impénétrables.Dès que j'approche , leurs tronc se desserrent .Ils m'accueillent avec prudence .Je peux me reposer , me rafraîchir , mais je devine qu'ils m'observent et se défient .

Ils vivent en famille , les plus âgés au milieu et les petits , ceux dont les premières feuilles viennent de naître , un peu partout , sans jamais s'écarter.

Ils mettent longtemps à mourir , et ils gardent les morts debout , jusqu'à la chute en poussière.

Ils se flattent de leurs longues branches , pour s'assurer qu'ils sont tous là , comme les aveugles .

Ils gesticulent de colère si le vent s'essouffle à les déraciner.

Mais entre eux aucune dispute.Ils ne murmurent que d'accord .

Jules Renard .Histoires Naturelles . Une famille d'arbres . Extraits .

Quand j'étais enfant , j'aimais beaucoup de dimanche.

C'était le jour où mes parents ne travaillaient pas .

Je les avais pour moi toute seule , c'était un jour de tendresse .

Nous allions nous promener dans la campagne , nous nous parlions ...

Je me souviens d'une petite route qui au printemps sentait l'acacia .

Au loin , sur une petite colline , il y avait des fermes dont les vitres scintillaient au soleil .On entendait quelques vaches meugler au loin  et quelque jappements .

Ces fermes étaient pour moi tout un univers qui m'impressionnait , d'autant que j'étais consciente que les agriculteurs assuraient notre subsistance : sans tout leur dur labeur , rien dans l'assiette...

Et je les admirais de connaître le maniement de grosses machines agricoles ,de posséder une science que l'on ne trouvait pas dans les livres et dont les effets avaient la puissance de transformer et de modeler notre paysage à chaque saison .

Je retrouve toujours un peu de cette émotion devant certains paysages pourtant si simples et dont il émane  quelque chose de rassurant , un sentiment de pérennité .

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Les tourterelles s'aiment d'amour tendre  , et tout le monde est au courant , on sait qu'on a des petit nuages roses sous les ailes

là-haut ...

Il arrive que le ciel soit bleu  et qu'un petit souffle de vent vienne chuchoter aux girouettes que mars arrive.

La lumière joue quelques instants dans les friselis .

L'étang a dégelé et le déversoir fait grand bruit .

Au jardin , une improbable petite violette se tortille dans un rayon de soleil .

Un prunier sauvage , qui donnera de minuscules fruits jaunes que même les guêpes bouderont , a décidé de commencer à fleurir .

La première abeille de l'année s'active sur l'hellébore...

Et les crocus  sont tentés de s'ouvrir ...

A l'école autrefois nous étions récompensés avec des images dont certaines nous plaisaient beaucoup car elles incluaient une devinette , souvent un objet ou un personnage à chercher ...

Cette photo (!) m'y a fait penser ...

C'est un héron morne et solitaire qui n'hésite pas à se percher au-dessus d'un étang aménagé pour les pêcheurs et les promeneurs Il a compris qu'on ne viendrait pas le chercher sur son arbre mort et on peut donc le photographier - du moins ceux qui sont équipés pour....

Les hérons des gravières en cours d'aménagement partiel  en écopole sont beaucoup plus sauvages .Ils ont fait leurs nids à l'écart des petits chemins et en ce moment c'est l'effervescence là-haut : chacun chez soi on vaque à ses devoirs parentaux...

Sans super-télé , je suis impuissante et frustrée-ée-ée !