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Un jour , au Paradis , saint Pierre , agacé par des âmes qui avaient voulu en forcer les portes , avait laissé tomber ses clés à terre ; celles-ci prirent racine , donnant des touffes de primevères que l'on appelle depuis lors les " petites clés du ciel " .Cette légende d'origine allemande explique sans doute que parmi les petites fleurs des jardins médiévaux qui s'accrochaient à la pierre des cathédrales ,elle figure en bonne place .
On prétend en Angleterre qu 'au cours d'un bal offert en l'honneur de Disraeli , dans la seconde moitié du 19ème sièlce , une jeune femme avait fait une entrée spectaculaire, parée pour seul bijou d'une couronne de coucous qu'elle déclara avoir cueillis dans un pré voisin et que ,depuis ce bal ,Disraeli porta bien souvent un coucou à la boutonnière.
Depuis le Moyen -Age ,l'humble fleur dédiée à la Vierge Marie a séduit poètes et romanciers . Elle éclot pour la fête de Pâques .Elle symbolise la beauté vivace comme le précise son nom latin "bellis perennis "et on lui prête des qualités divinatoires élémentaires :je t'aime un peu, beaucoup , à la folie , pas du tout ...
Cette fleur bleue déjà peinte sur les murs de Pompéi doit sans doute son nom aux petits poils de ses feuilles ,du grec oreille de souris Plusieurs légendes tentent d'expliquer son message "Ne m'oubliez pas ". Version allemande : un jeune homme à qui sa fiancée avait demandé de repêcher son bouquet tombé dans les eaux tumultueuses du Rhin , réussit à s'en saisir , à le lui lancer , puis déséquilibré , glissa dans l'eau ; il se noya après lui avoir crié : "Ne m'oubliez pas !"
NB :ces textes sont extraits d'un livre édité chez Perrin :" Une histoire des fleurs "de Roselyne de Ayala et Mathilde Aycard ,où on découvre l'étymologie de quelques fleurs , les légendes qui s'y rapportent ,leur utilisation dans la décoration à travers l'histoire et leurs vertus médicinales ,avec des illustrations et des citations d'écrivains .
11 commentaires -
Le cadre : un petit étang , bras mort de l'Allier et dont les eaux montent ou descendent selon les caprices de la rivière .A 1km à peine d'un village . Le silence n'est troublé que par le bruit des trains , au loin.
Végétation maigrelette :arbustes rabougris , beaucoup de ronces .Quelques roseaux , des épilobes,des molènes ,des cardères ,une herbe rase et sèche ...Seuls ,l'orage , le soleil et les nuages donnent un peu de vie à ce lieu muet .
Pas un chant d'oiseau De temps à autre , un héron vient vérifier vite fait qu'il a raison de ne pas séjourner là . Un canard solitaire et pressé barbote quelques minutes sans conviction avant de rejoindre ses congénères ; quelques ablettes et une multitude de grenouilles exultantes peuplent ces eaux souvent encombrées d'algues .
Les berges n'étant plus entretenues , les promeneurs se font rares au grand désespoir des moustiques qui pullulent ...
C'est dans ce décor qu'un beau matin en mai dernier , je vis au loin , sur la rive opposée de celle où je me trouvais ...des tortues : l'une dérivait lentement sur une pièce de bois...
Les autres étaient affalées sur la berge , cou tendu , aussi impassibles que des statues.
Cette vision me fit un effet bizarre : j'étais contente que de la vie se manifeste mais j'avais l'impression , dans ce décor lugubre , d'avoir basculé dans un autre âge ...
Et j'étais intriguée et inquiète de leur sort ...
Comment ces tortues étaient-elles arrivées là ? D'où venaient-elles ? Qu'allaient-elles devenir ?
Quatre jours plus tard , elles avaient disparu ...
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Symbole de la vie ,en perpétuelle évolution ,en ascension vers le ciel ,l'arbre évoque tout le symbolisme de la verticalité [---]
D'autre part , il sert aussi à symboliser le caractère cyclique de l'évolution cosmique : mort et régénération ; les feuillus surtout évoquent un cycle , eux qui se dépouillent et se recouvrent chaque année de feuilles .
L'arbre met aussi en communication les trois niveaux du cosmos : le souterrain par ses racines fouillant les profondeurs où elles s'enfoncent , la surface de la terre , par son tronc et ses premières branches ; les hauteurs par ses branches supérieures et sa cime ,attirées par la lumière du ciel ; des reptiles rampent entre ses racines ; des oiseaux volent dans sa ramure : il met en communication le monde chtonien et le monde ouranien; Il réunit tous les éléments : l'eau circule avec sa sève , la terre s'intègre à son corps par ses racines , l'air nourrit ses feuilles , le feu jaillit de son frottement . ( Dictionnaire des symboles ,Jean Chevalier et Alain Gheerbrant ,ed Laffont .)
J'aimerais traduire cette complexité et tout le respect qu'elle m'inspire ...
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Les hommes préhistoriques , dit-on , dessinaient dans leurs cavernes les animaux qu'ils rêvaient de capturer ...
Uns sorte d'incantation , en somme .
Comme eux , ce matin ,je vais représenter ...la zénitude !
Ouvrir en pensée ses volets sur un ciel bleu et calme ...
S'étirer , sentir son corps souple , obéissant et libre
Ne pas se poser de questions existentielles , être heureux , simplement , parce qu'on est vivant !
18 commentaires -
Quand il fait gris et sombre depuis des jours et des jours ,il me prend des envies de Provence ,là où la lumière est belle , même en arrière saison , quand les touristes sont partis.
Je rêve des mas ,le matin quand le soleil commence tout juste à les caresser
Du babillage des fontaines où des fleurs sans apprêt attirent les abeilles affairées
Des vignes qui se dorent au soleil
Du vent qui agite l'air bleuté et odorant des champs d'oliviers
je rêve de me promener là-bas, même dans le plus simple hameau où je suis sûre qu'en hiver les vielles pierres porteraient encore l'empreinte du soleil ...
Alors je monte dans l'atelier de mon mari , je m'y fraie un passage , je fouille parmi les toiles entassées contre les murs et les aquarelles qui débordent des cartons et je vagabonde en pensée au pays de Giono et de Mistral
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Le petit peuple de nos herbes et de nos feuillages s'active nuit et jour et ne manque pas d'habiles artisans :
Tissage
Découpage
Construction
Mais les végétaux ne sont pas en reste , tel l'églantier qui , piqué par un cynips ( hyménoptère térébrant noir très difficile à repérer ) pour y déposer ses oeufs , va se mettre à fabriquer une galle chevelue qui finira par comporter au sein de ses filaments des chambres dont chacune renfermera une larve de cet insecte qui se reproduit par parthénogénèse . Les larves hibernent donc dans la galle
Bédégar ou barbe de Saint-Pierre : comment un végétal agressé peut se transformer en nursey !
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