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Nous ne sombrons véritablement dans le gouffre de la mort que le jour où notre visage , notre regard , notre voix , notre silhouette , notre chaleur n'habitent plus l'esprit ni le coeur de personne et tous les chrysanthèmes du monde n'y peuvent rien changer...
Viendra le jour où avec un peu de chance un lointain descendant viendra noter notre nom dans une généalogie où notre vivant sera résumé en quelques sèches dates: naissance , mariage(s), venue au monde d'enfants , mort ...
Il faut tout de même avancer malgré nos angoisses et (ou) nos deuils . L'humour est un bon bouclier contre les bourrasques de cafard .
On peut chanter avec Brassens Trompe -la-Mort , Le Testament , Oncle Archibald , la Ballade des Cimetières , et surtout La Supplique pour être enterré à la plage de Sète ...
Ce qui n'exclut pas pour autant Schubert ...
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Pas besoin de se demander ce que fuyait ce faisan sur ma pelouse samedi matin ...
Le nombre et la variété des oiseaux diminuent mais qu'à cela ne tienne , les chasseurs , autoproclamés bons gestionnaires de la faune qu'ils disent aimer , "régulent " ! Peut-être d'ailleurs ce faisan a -il été élevé pour être relâché pour eux !
Et quand ce ne sont pas eux qui s'en prennent aux infortunés volatiles , ce sont des individus sans foi ni loi .
Sur un petit étang devant lequel je passais de temps en temps , il y avait un couple de cygnes noirs avec leurs jeunes de l'année . Les jeunes ont été dérobés Il y avait aussi un cygne blanc , majestueux et solitaire .Je l'ai revu à plusieurs reprises , dans le même piteux état .Il a dû être estropié car il avance sur l'eau en projetant la tête en avant d'une manière très bizarre . Le propriétaire des cygnes noirs les a enlevés , par prudence .
Bref , par moment , on a l'impression de vivre dans une époque crépusculaire .
L'étang est dépeuplé , les canards ont disparu , envolés vers d'autres cieux plus cléments (?) ou trucidés pour être mangés à joyeux coups de fourchettes ...
Les jours fastes , on aperçoit près de la roselière un héron dubitatif...
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Près du lac Chambon se trouve un petit village , Chambon-sur -Lac , dont l'église retient aussitôt l'attention par son tympan du XIIème siècle qui représente la lapidation de Saint Etienne .
Le saint reçoit des pierres lancées par les bourreaux et les présente à un ange qui les montre à Dieu (main bénissant ) .
A l'intérieur ( restauré ) il subsiste des chapiteaux et j'aimerais avoir l'explication de certains , dont celui-ci , sachant que toutes ces représentations devaient avoir un sens bien explicite pour les fidèles .
Dans la pénombre , j'ai beaucoup de mal à faire les photos ...
Les vitraux tout simples ont le charme des églises telles qu'on les imagine dans les romans du terroir ...
Dans le petit cimetière qui dévale la pente à l'entrée du village , un édifice garde ses mystères .
C'est une chapelle sépulchrale des Xème/XIème siècles , percée de trois petites fenêtres .
On l'a longtemps appelée "baptistère" parce qu'on a trouvé à côté une petite cuve ( baptismale ?) en bronze .
Etait-ce en fait un édifice sépulchral où étaient inhumés les seigneurs de Murol dont le château est à quelques kilomètres ?
Il y a des chapiteaux à l'intérieur et aussi à l'extérieur sur les colonnettes qui encadrent les fenêtres . Or certains sont énigmatiques ,dont celui-ci , à l'intérieur -qui est sombre à certaines heures de la journée ...
Voici un passage du Guide de l'Auvergne Mystérieuse (Tchou éd ) le concernant :
"On voit un homme nu couché sur un lit tandis que tout autour d'autres personnages semblent lui porter le plus grand intérêt.On a parlé d'une circoncision ou de martyre d'un saint .On y a vu la représentation d'une scène de médecine traditionnelle , de reboutage ou de magie ; le martelage du ventre était une pratique en usage autrefois dans les campagnes :les forgerons de village soignaient ainsi certains maux comme les hernies irréductibles .
Selon le Dr Cany , il s'agirait de la représentation d'une cérémonie de castration rituelle rigoureusement païenne :la consécration d'un Galle ou prêtre de Cybèle .En effet , l'un des deux cérémoniaires vêtu à l'orientale , porte sur sa poitrine le prosthètidion ,insigne du culte de Cybèle...Enfin , la forme de la chapelle rappelle celle des sanctuaires de la déesse Terre et le sanctuaire est dénué de tout signe chrétien : la croix d'antéfixe du narthex est moderne ".
Cependant on note à l'intérieur la présence de deux chapiteaux que l'on retrouve dans toutes les églises romanes d'Auvergne ...
Certes, leurs motifs se retrouvent déjà dans l'art gallo-romain avec une autre signification .
La démonstration s'appuie aussi sur un autre chapiteau extérieur que j'avoue ne pas avoir identifié : deux personnages seraient des dendrophores (prêtres de Cybèle portant solennellement un pin coupé symbolisant le corps d'Attis ) avec en main des rameaux de pin .
On verrait aussi quelque part sur un chapiteau extérieur Attis sous un pin ...
Mais sur des colonnettes extérieures , on relève tout de même des thèmes bien classiques des églises romanes auvergnates .
La sirène ...
L'homme qui tire la langue .
J'espère ne vous avoir pas trop ennuyés avec ce petit remue-méninges ...
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Quelques jours après , plus de cor alpin , mais l'automne s'installait pour de bon .
Sur le chemin du retour , le lac d'Aydat n'était pas en reste ...
"L'automne est le printemps de l'hiver ". Toulouse-Lautrec .
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J'étais allée au lac Chambon voir arriver l'automne .
Soudain ont retenti des notes à la fois douces et puissantes , un air bucolique que je ne connaissais pas ....
Cela semblait venir de la rive opposée .
Effectivement ....
Sylvain a eu juste le temps de photographier le musicien d'un peu plus près avant qu'il ne disparaisse ....
Aux dires de certain , ce serait un instrument utilisé par les bergers suisses pour ramener leurs bêtes qui s'écartent du troupeau , et aussi pour leur plaisir .
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