Hier il y avait du vent comme chaque jour de ce mois de février pâlichon , mais le soleil était  doux...

Brumeux aussi , comme si l'air était à nouveau chargé  de particules de sable .

Je me demandais où en étaient les amours des crapauds , dans le petit étang de la forêt que je connais bien .

Je croyais que les ébats avaient dû être quelque peu rafraîchis et retardés par le petit épisode de gel que nous avons connu .

Sur le sentier qui mène à l'étang , les bas-côtés ont été tondus à zéro . Il faudra patienter pour que la végétation repousse en espérant  que les rescapés du  petit peuple de l'herbe reviennent habiter les lieux !

Pas un chant d'oiseau , le silence ...

Mais au fur et à mesure que j'approchais de l'étang , j'entendais le bruit caractéristique : comme un immense ronronnement  qui indique la présence des anoures en cette saison .

Mais tout ce petit monde a les sens en éveil : vous pouvez pendre toutes les précautions que vous voulez , ces crapauds  sont avertis de votre approche et plongent d'un bond se cacher et ne se montreront plus tout le temps de votre présence importune !

Seul un étourdi était resté et rêvassait ...

Et je m'aperçus rapidement que  tout avait été consommé , d'où la vigilance retrouvée de tout ce petit monde qui n'était plus obnubilé  par l'instinct de se reproduire .

En rebroussant chemin , j'aperçus une toute petite fleur de pulmonaire  qui avait miraculeusement échappé au fauchage,  et un superbe gros bourdon en culotte rayée  qui se régala quelques instants du petit peu qu'elle pouvait lui offrir avant de disparaître dans les fourrés . 

Vivement les beaux jours , en espérant les revoir nombreux ces insectes du soleil et de la  lumière  !

De temps en temps le ciel du jardin offre une petite surprise ...

Là c'était au début du mois , les arbres se déshabillaient frileusement et la pie en profitait pour réfléchir incognito 

Devant ma fenêtre les dernières feuilles sont enrhumées

Les pieds dans la glaise , je lève le nez vers la  haute cime  des pins . Oh ! des boules de Noël ! Quelle générosité elle a  , Dame Nature !

Leur apparition s'est étagée dans le temps et contrairement à ce qu'on raconte , il y a plusieurs pontes , c'est l'anarchie maintenant !

Puisque le mot d'ordre est de voir tout en beau , je déguerpis  prendre  de la hauteur ,  je vais aller  siffloter sur la colline ! Mais mon bouquet d'églantines est virtuel !

Vous voyez ici le village de Corent avec au-dessus l'emplacement où se trouvait  l'oppidum , objet de fouilles passionnantes .

La Vierge de Monton  et tout en bas coule  l'Allier (un petit coucou à Golondrina  qui le voit passer elle aussi , mais grossi de la Veyre !)

Puisque j'ai eu la flemme et que j'ai pris la voiture , je pousse jusqu'à Coudes pour apercevoir , dans le contrejour qui s'installe , Montpeyroux .

Je voudrais vous dire que si je ne suis pas très assidue sur vos blogs en ce moment , c'est que mon PC n'a presque plus de mémoire vive et que je mets un temps fou pour tout ce que j'y fais  . En attendant d'y remédier en en achetant un autre , je vais essayer d'y faire un peu de ménage parce que c'est horripilant !

Rebutée par le mauvais temps ,  je suis restée à la maison où je me suis livrée à mon péché mignon quand je n'ai pas trop le moral : changer les meubles

de place , revoir la déco différemment pour gagner en lumière et en dynamisme . Ce genre d'entreprise ,  ça prend du temps et , quand on a du bazar , c'est parfois un vrai déménagement ...Après , j'ai pendant quelque temps l'impression d'avoir ouvert une nouvelle page ! C"'est toujours ça !

Bref , c'est la raison de mon absence tous ces derniers jours ...

Hier , je suis enfin sortie de ma tanière , tentée  un timide soleil et les trois degrés au-dessus de zéro ...

Et dans un petite chemin où j'ai fait demi-tour, j 'ai dérangé ce faisan  qui se croyait bien tranquille ...