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    Les villages auxquels sont attachés des légendes sont attirants  et  il est plaisant de fureter pour en découvrir ...

     Saint-Hilaire -la-Croix (63) , dans les Combrailles , est un de ceux-là .

    Il s'appelle ainsi par déformation au cours des siècles de son  véritable nom : Saint-Hilaire -Lac -Rouge , devenu Lac Roy , puis La Croix 

    Le lac non loin duquel se dressent le   prieuré et son église est alimenté par un ruisseau  qui ,raconte-t-on , au moment des invasions des Huns vit se dérouler à ses abords une sanglante bataille entre chrétiens conduits par Saint Hilaire et barbares  , si violentes que les eaux charrièrent des flots de sang qui colorèrent  de rouge  ses eaux en contrebas .

     

     

     

    De fait , un document en latin datant de 1128 décrit ainsi la fondation du prieuré :"Il y avait un lieu appelé Lacus Rubei -Lac Rouge - à cause qu'autrefois les voleurs y tuaient beaucoup de chrétiens et rougissaient ce lieu de leur sang.Pour empescher ces meurtres et volleries qui se faisaient en ce lieu , deux hommes de piété y firent bâtir un hospital pour soulager les pauvres et s'y retirèrent ."

    Par la suite , deux prêtres vinrent séjourner dans cet hôpital pour vivre éloignés du monde et bâtir une chapelle en l'honneur de Sainte Madeleine.

    Au XIIème siècle des donations pieuses affluèrent , le prieuré se développa , une église fut construite , encore agrandie au début du XIIIème siècle .

    Je vous passerai l'histoire de ce prieuré  : il se maintint jusqu'à la Révolution qui mit fin à son existence .

     

     

     

     Le portail Nord est remarquable :deux piliers cannelés  , six colonnes , deux piliers engagés , le tout  surmonté de chapiteaux ; tympan polylobé .

     

     

    Même les espaces entre les arcs ( écoinçons ) ont été sculptés de têtes d'animaux aujourd'hui érodées .

     

     

    L'archivolte est sculpté de palmettes et de sept personnages . 

     

     

    Un être bizarre et ricanant saisit des rinceaux .

     

     

    On peut remarquer  les grandes goules , monstres avaleurs de colonnes ( d'où l'appellation "colonnes engoulées " ) qui encadrent la porte . 

     

     

     Ces goules ( personnages mythiques qui s'attaquaient aux voyageurs et donc aux pèlerins ) pourraient figurer les dangers qui guettent chaque fidèle qui a son rôle à jouer en tant que pilier de l'institution ecclésiastique mais s'il n'y prend pas garde , il peut cacher un monstre dangereux pour lui et pour les autres.

     

    D'autres monstres sont là pour figurer les tentations malines .

    Deux basilics ,  créatures diaboliques au corps de coqs et à queue de serpent ,nés de l'oeuf...d'un coq et couvés par un crapaud , ont été vomis par des masques qui tirent la langue : probablement figuration de la parole dont il faut se méfier car ce peut être la meilleure comme la pire des choses !

     

     

    Sirènes ailées . Résister à leur séduction n'est pas chose aisée .

     

     

    Dragons crachant des rinceaux..

     

     

     

     

    La porte sud  offre un tout autre décor .

     

    La scène représente le repas de Jésus chez Simon le Pharisien .Marie-Madeleine est allongée au pied de la table et tient les pieds de Jésus dans ses mains .On remarque la naïveté charmante de la scène (manque de perspective .)

    Dans le prolongement du prieuré se trouvent les bâtiments de vie collective des religieux , modifiés à de nombreuse reprises au cours des siècles .

     

     

     

     

    Sous son grand toit en tuiles , ce bâtiment abrite maintenant la mairie .

     

     

    Les dépendances . 

     

    L'intérieur de l'église se visite à la belle saison .


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    Le château dans les bois .

     

     

    " Le rêve est un tunnel qui,passe sous la réalité ." ( Pierre Reverdy )


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    Je passe souvent sur cette petite route   mais je n'avais jamais eu l'idée de m' arrêter à cet endroit . Il est vrai que de la route , rien n'éveille l'attention ...

     

     

     

     

    Cela se situe au bord de l'Allier , en contrebas du joli village vigneron de Saint-Maurice  (63) .

    En face de l'usine d'embouteillage des eaux de Sainte-Marguerite , un petit chemin conduit à ce qui reste d'une petite  station thermale qui fonctionnait encore à la fin du XIXème siècle et qui , avant sa fermeture définitive , attirait environ 600 curistes par an .

    Elle était connue depuis les Romains et elle avait acquis une grande renommée aux XVIème et XVIIème siècles : un médecin de Louis XIII vint même y faire une cure .On y soignait principalement les maux d'estomac et du foie et l'obésité.

    De tout cela subsistent  quelques éléments  épars dans ce qui fut un parc .

     

    Une grande bâtisse qui devait être l'établissement thermal...

     

     

     

     

    Une buvette octogonale

     

     

     

     

    Un kiosque .

     

     

     

     

     

    Les eaux proviennent des précipitations qui s'infiltrent vers les profondeurs où elles se minéralisent et se chargent en gaz .Elles remontent par un réseau de failles ,chaque source ayant sa composition propre en fonction du chemin parcouru ..

     

     

     

     

    Les  sources sont captées dans de petits édifices épars ..

     

     

    La Source du Héron  , riche en chlorure de sodium .

     

     

     

     

    La Source du Tennis , adossée à un petit bâtiment . Ferrugineuse , d'où son dépôt rouge , elle coule à 30° .

     

     

     

     

    La Source Valois , en hommage à la Reine Margot , abritée par une  construction en roche volcanique que les curistes autrefois escaladaient Cette source bouillonne à intervalles réguliers 

     

     

     

     

     

     

    La Source Brissac et son geyser , qui s'élève toutes les 22 minutes pour une durée de 4 minutes et coule à 24°4 .

     

     

     

     

     

     

     

    Les eaux de la  Source de la Chapelle furent commercialisées depuis 1929 .La société d'embouteillage fut rachetée en 1993 par le groupe Intermarché  qui les vend  dans ses magasins .Une nouvelle usine fut construite et l'ancienne , abandonnée , fait le bonheur de certains ...

     

     

     

     

     

     

    Un panneau indique que le site est protégé et qu'on essaie de favoriser le retour de plantes halophiles , les eaux qui vagabondent là étant riches  en sel .

     Au retour , nous repassons devant la chapelle Sainte-Marguerite , vénérée autrefois  pour avoir épargné au village la peste qui sévissait dans une commune voisine . Elle est , dit-on ,  priée pour les maux de ventre et par les femmes en couches .

    Restaurée , elle a été depuis  vandalisée . 

     

     

     

     

     

     


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    En altitude modérée  , la chevelure rousse des arbres  illusion mais dès qu'on va un peu en altitude , on déchante si comme moi on n'aime

    pas , mais alors pas du tout ,  le froid  et tout son côté sombre ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alors comme cette feuille , je profite des derniers francs soleils !

     

     


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    Sur le territoire de la commune de Saint-Genès Champanelle , entre Manson et Laschamp , on aperçoit au milieu de la lande où paissent souvent des moutons,  un petit édifice , la chapelle Saint - Aubin .

    Une source dite "Source de Chabana " y jaillit  . Son eau aurait un effet bénéfique sur les yeux.

    La chapelle date de 1954 .Elle remplace un édifice beaucoup plus ancien  .

    Un légende raconte que des voleurs qui s'y étaient introduits  pour subtiliser la statue du saint furent brusquement frappés de cécité , de même que des bergers qui avaient voulu y dérober des pièces .

     

     

     

     

    Pendant la dernière guerre , des personnes pieuses  du village demandèrent à Saint Aubin de protéger les habitants et en reconnaissance , ils feraient en sorte que la chapelle en ruines soit reconstruite .

    Leur voeu fut exaucé et la promesse tenue...

     

     

     

     

    Chaque année une messe est célébrée en plein air .

    Lorsque je suis passée devant  , il était tard , un  vent des jours ingrats s'était levé et une écharpe de nuages cachait le Puy de Dôme ,

    ce qui ,dit-on par ici , est signe de mauvais temps ...

     

     

     

     

    Lorsqu'il y a de la neige ou au printemps  si la lande est fleurie , l'endroit doit avoir du charme ...

     


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    C'est agréable de profiter de  la riche palette de l'automne pour aller à la découverte du petit patrimoine qui parsème les campagnes , plus ou poins bien entretenu et mis en valeur  ( chapelles , croix , lavoirs , fours etc...).

    Il faisait encore doux hier à Aubusson d'Auvergne  (63) .
    Près  de l'ancienne église paroissiale d'Espinasse , le tilleul Sully , vieux de 400 ans et autour duquel se réunissaient les paroissiens le 15 août autrefois lorsqu'ils venaient  prier ND d'Espinasse , perdait doucement ses dernières feuilles .

    A côté de lui , la croix en arkose  du XVIIème siècle ,  ornée en son centre d'un quadrilobe recoupé en carré , n'a pas de figuration  et elle attendra sagement la belle saison pour s'orner à nouveau des fleurs qui s'élanceront sur son arceau ...

     

     

     

     

     

     

     


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