Cela faisait longtemps que j'étais allée à la Zone Humide d'Aydat .

Je vous en ai très souvent parlé , j'allais y observer  les petites familles de colverts et les ragondins ..

Cette zone qui existait naturellement au temps jadis avait été  comblée .La conséquence en fut qu' il était devenu vital  de lutter contre l'eutrophystion des eaux du lac  d'Aydat (ce lac de 66Ha est alimenté par les eaux de la Veyre , qui traversent des zones agricoles ). La restauration et les aménagements furent terminés en 2012

Actuellement , force est de constater que , si en amont  rien n'a changé ,  la végétation s'est considérablement développée dans les petites mares et les bras d'eau qui les reliaient , probablement à cause du réchauffement climatique et de la sécheresse . La faune aquatique n'a plus ses aises comme avant !

Avant l'arrivée imminente des vacanciers .

Un petit salut en passant au château de Murol .

Carte postale ...

Quelques pêcheurs trempaient laconiquement  leur fil dans l'eau où tombaient doucement les feuilles tandis que leurs chiens s'ennuyaient ferme  et vous regardaient sous le nez  pour se distraire .

Il  ne faisait déjà qu'un petit 8 ° mais le ciel bleu  compensait . Les vieux arbres étendaient au soleil leurs pieds noueux .

Il ne restait  plus da canards alors que les autres années ils étaient très nombreux et formaient de petites sociétés truculentes amusantes à observer .

Je n'en ai vu qu'un qui dormait tête sous l'aile ,  énivré de reflets mouvants .

En poursuivant la promenade , de Besse en direction du lac de Bourdouze ...

"Un paysage ne ment pas mais le regard le déguise , ce qui le rend toujours différent , comme s'il devenait le reflet de notre âme  ."

Victor del Arbol .

Et pour finir  , dans un ordre d'idée tout à fait différent , ces quelques mots extraits du Journal de Jules Renard :" Vieille, tes yeux sont comme un reflet d'étoile dans une ornière ! "

Et c'est si commode de ne pas y voir l'étoile !

Miroirs astiqués par le soleil , compagnons fidèles des solitaires  , danses joue à joue  de l'eau et du vent , tableaux abstraits , portes ouvertes où s'engouffre l'imagination ...

"La vie réelle se porte mieux si on lui donne ses justes vacances d'irréalité " (Gaston Bachelard ) .

Photos prises de la rive encore au soleil . Le silence n'était troublé que par le bruit des pas dans les feuilles mortes et l'étonnante  voix de trompette d'un femelle colvert qui soliloquait ...

 Dans une petite anse abritée les arbres trempaient leur ombre noire de février ...

Un colvert au bec bleu , solitaire  , songeait ...

L'ombre gagnait la rive opposée tandis qu'une petite brise se levait ...

Un vol de cormorans avait fait halte dans les hautes branches nues .......