Toute la journée un ciel couleur d'asphalte , quelques petites pluies mesquines avec un vent aigre et capricieux...

Et puis soudain , le soir , tout s'apaise , les nuages se colorent doucement pour quelques instants fugitifs...

La petite silhouette d'un merle se découpe sur le ciel , à la cime du plus haut conifère

Et il se met à faire des vocalises avec de plus en plus d'ardeur

Et soudain , à l'autre bout du parc , un autre lui répond et pendant de précieuses minutes ,alors que le soir tombe ,ils rivalisent de virtuosité 

Demain il fera beau ...

La nature ne fait pas de cadeaux aux oiseaux non plus . Mener une couvée à son terme , puis faire en sorte que les petits survivenr n'est pas chose facile ; divers accidents peuvent se produire et les prédateurs ne sont jamais loin .

il y a un mois , j'ai eu le plaisir de découvrir dans ma vieille boîte aux lettres deux oeufs de mésange .J'ai vite refermé la porte et ne l'ai plus ouverte pour que les choses suivent leur cours normal .J'ai pensé que la ponte ne devait pas être terminée puisque normalement il y aurait dû y avoir de 9 à 13 oeufs...

Hier , j'ai ouvert la porte pour vérifier qu'il n'y avait plus personne : les deux oeufs étaient toujours là , fêlés...La mère a peut-être été victime de l'un des six matous du voisin , qui chassent en seigneurs impitoyables  chez moi et font les jolis coeurs chez eux , mais alors , pourquoi les oeufs sont-ils fêlés ? Quelle fragilité par rapport à un oeuf de poule !

J'ai laissé dehors  exprès ces 2 oeufs pour la nuit : l'oeuf de poule a été découpé en 2 , et en partie gobé , l'oeuf de mésange a disparu :il y a des amateurs ...

A l'étang des gravières , les grèbes avaient couvé quatre oeufs , puis plus que 3...

Sur le dos de la mère , j'avais aperçu 2 petits .

Apparemment , il n'y en a plus qu'un -mais il a l'air en forme !

Dans la zone humide d'Aydat , les colverts ne sont pas grégaires et mènent chacun dans leur coin , une petite vie de couple .Au moins une couvée a éclos et la mère essayait hier de surveiller sa progéniture dans les herbes , autant que possible loin des " deux pattes " ...Tout ce petit monde se grattait férocement puis retournait se blottir sous la mère . Un caneton , plus hardi que ses frères et soeurs , se hasardait quelques instants sur l'eau

Ce canetons , je l'espère , couleront des jours tranquilles ...

J'ai fait  hier une découverte à laquelle je ne croyais plus ...

Partie " herboriser " - un bien grand mot vu mes connaissances limitées - , j'ai été surprise par la pluie et je  m'en revenais bredouille lorsque , au loin , j'ai aperçu ceci sur un ilot récemment aménagé dans une partie de  gravières désaffectée  pour accueillir , si Dieu le veut , quelques oiseaux d'eau ....(l'autre partie est toujours en activité )

Un couple de  bernaches du Canada , dont  j'avais aperçu quelques  petites bandes début mars a fondé une famille ...

Les bernaches du Canada sont très "famille" ; vers l'âge de 2-3 ans ,elles se choisissent un partenaire pour la vie ,auquel elles resteront fidèles ,sauf en cas de mort de celui-ci , auquel cas elles se choisiront un nouveau compagnon .Si la femelle couve seule ses 4 à 6 oeufs pendant 25 à 30 jours ,le mâle veille à sa sécurité et participe après l'éclosion à l'élevage des petits . Après être restés dans le nid 2 jours , ceux-ci vont à l'eau avec leurs parents et resteront avec eux pendant un an...

La bernache du Canada est un oiseau très loquace et les spécialistes ont découvert qu'elle pouvait émette 13 sortes  de cris en fonction de ce qu'elle veut exprimer : satisfaction , alerte etc...Les oisons commencent à communiquer avec leurs parents avant la sortie de l'oeuf

Il y a 15 jours , j'avais découvert un nid de grèbes , flottant sur l'eau ,très (trop) visible de la rive , sans aucune protection ,et je m'étais inquiétée des prédateurs divers qui pouvaient faire main basse sur ces oeufs , des pêcheurs qui officiaient tout près , et des promeneurs -même adultes - que j'avais vus un peu plus loin jeter des pierres en direction des oiseaux sur l'eau !

J'avais remarqué que les grèbes étaient très méfiants et quittaient le nid dès que quelqu'un marchait à proximité dans le chemin , pour n'y revenir qu'avec des ruses de Sioux et s'être assurés qu'il n'y avait plus personne ...

J'avais donc décidé de ne plus revenir et de les laisser tranquilles dans leur tâche de couvaison .

Et puis hier ,à pas de loup et en me dissimulant au mieux , je suis revenue pour voir ce qu'il en était advenu . Il n'y avait plus rien dans le nid que des oeufs cassés...

J'ai craint le pire .

J'ai continué ma promenade en scrutant la surface de l'eau ( je n'avais pas de jumelles ) et très loin , sur la rive opposée ,j'ai aperçu le couple de grèbes et en regardant à travers mon objectif , j'ai cru voir que la femelle avait les plumes très gonflées ,et en regardant mieux , qu'elle semblait transporter un (ou 2 ) petits sur son dos . Le père participait à leur nourriture . 

Je n'étais pas bien équipée pour photographier cette scène et je demande l'indulgence pour ces clichés mais je les trouve si inespérés vu les dangers que ces oiseaux ont surmontés ,que j'ose vous les montrer quand même en réclamant votre indulgence .

Le sympathique colvert est monogame...mais change de partenaire à chaque période de reproduction .